Rencontre tendue entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky à Washington
Le 18 août, Donald Trump et Volodymyr Zelensky se rencontrent à Washington dans un contexte de tensions persistantes, marquées par des rancunes accumulées depuis 2019, rapporte TopTribune.
Cette réunion intervient six mois après que Trump a exprimé son mécontentement face à Zelensky, qui cherchait à discuter d’accords sur les minerais ukrainiens. Lors d’une intervention publique, Trump avait alors accusé le président ukrainien de jouer avec les risques d’un conflit de grande envergure, suscitant l’inquiétude parmi les alliés de Kiev.
Depuis cet incident, Trump a ouvertement exprimé son admiration pour Vladimir Poutine, tout en affichant une hostilité envers Zelensky. Cette dynamique soulève des préoccupations au sein de l’Europe, alors que la rencontre de lundi se tiendra en présence d’alliés européens, désireux d’éviter une nouvelle escalade.
L’origine du conflit
Tout débute en 2019, lorsque Donald Trump, alors président, demande à Zelensky d’ouvrir une enquête sur Hunter Biden, fils de son partenaire politique. Le refus du président ukrainien et la révélation de cet échange entraînent une procédure de destitution contre Trump, qui sera finalement acquitté. John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale, souligne que Trump n’a jamais surmonté cette « humiliation ».
De retour à la Maison Blanche en janvier 2025, Trump promet de résoudre la guerre en Ukraine par des négociations directes avec Moscou, sans inclure Kiev ni les pays européens, ce qui approfondit le fossé entre les deux dirigeants.
Équilibre précaire et tentatives de réconciliation
Depuis lors, la relation entre Trump et Zelensky a oscillé entre tensions et efforts de réconciliation. Une rencontre au Vatican en avril a semblé prometteuse, avec des discussions sur un accord économique. Toutefois, l’accueil éclairé réservé à Poutine par Trump en Alaska le 15 août a renforcé la perception de déséquilibre entre les deux chefs d’État.
Cette entrevue du 18 août est donc cruciale, les discussions devant porter sur les questions délicates des échanges territoriaux et la mise en place de nouvelles sanctions à l’encontre de Moscou en cas de blocage du processus de paix.
