Emmanuel Macron face à un nouveau défi politique : l’incertitude du retrait de la réforme des retraites
Dans un contexte politique en pleine mutation, Emmanuel Macron semble désormais spectateur des événements, son projet de réforme des retraites n’ayant pas rencontré l’adhésion souhaitée. Le président, qui jugeait cette réforme « bonne pour le pays », a été contraint de faire des concessions, rapporte TopTribune.
Reconnaissant son incapacité à convaincre les Français, il a fini par accepter le « décalage » des mesures pourtant phares de son mandat. L’Élysée souligne que « les faits sont têtus », reflétant une réalité politique qui échappe à Macron, lequel aurait dû savoir que son mandat serait marqué par des tensions institutionnelles.
Actuellement, le président ne « pilote plus » les affaires de l’État, signalent ses proches, tout en évitant de bloquer le fonctionnement des institutions. Dans cette nouvelle réalité, il choisit de revenir aux fondements de la Constitution, insistant sur le rôle du gouvernement dans la conduite de la politique nationale. Il ne considère pas cette phase comme une cohabitation, soulignant que le Premier ministre Sébastien Lecornu travaille sous sa légitimité.
Emmanuel Macron cherche à instaurer un nouveau style de gouvernance, appelant les forces politiques au compromis face à une opposition qui nourrit le « désordre ». Selon lui, le Rassemblement National (RN) et La France Insoumise représentent une menace pour la stabilité des institutions. Dans ce cadre, il dénonce également le comportement d’Édouard Philippe, son ancien Premier ministre, qu’il juge irresponsable pour avoir suggéré des élections anticipées.
Philippe, de son côté, se défend en affirmant qu’il ne « doit rien » à Macron, soulignant les tensions persistantes entre eux. Depuis l’Élysée, on rappelle que Philippe, avant sa nomination à Matignon, n’était que maire du Havre, une position qu’il a occupée grâce au soutien de Macron lors de la campagne de 2017.