Une recherche menée par des experts en psychologie souligne les répercussions psychologiques d’une agression sexuelle, notamment le trouble de stress post-traumatique qui peut frapper de nombreuses victimes. Ce trouble peut être « très complexe », dépendant des circonstances entourant l’agression, de l’âge de la victime et du profil de l’agresseur, rapporte TopTribune.
« Un corps souffrance »
Le docteur en psychologie et sexologue, Sébastien Garnero, insiste sur l’importance du traumatisme vécu, souvent associé à des sentiments de culpabilité et de honte. Ces émotions peuvent impacter non seulement la santé psychologique, mais également la sexualité de la victime, entraînant des problèmes tels que la perte de désir, le vaginisme, l’anorgasmie, ou encore des douleurs lors des rapports. Il souligne la nécessité pour les victimes de se réapproprier leur corps afin de le transformer d’un « corps de douleurs » en un « corps de plaisirs ».
Sécurité et confiance
Selon Garnero, une agression sexuelle altère profondément le sentiment de sécurité et la confiance, tant en soi qu’en autrui. « Au-delà du choc, tout l’enjeu de la prise en charge repose sur ces deux axes : restaurer un sentiment de sécurité et de confiance dans la relation, indispensables pour retrouver l’intimité, la sensualité et la sexualité », explique-t-il.
Parler
Le processus de reconstruction passe par un point crucial : la communication. « Il faut parler. Ne pas rester pétrifié dans sa solitude », insiste Garnero. Ce partage peut se faire dans le cadre d’un accompagnement, comme une thérapie cognitive et comportementale (TCC), qui se focalise sur le traumatisme. Dans certains cas, des séances d’EMDR pourraient aider les victimes à surmonter leurs traumatismes.
- Dans le cadre d’une prise en charge, il souligne l’importance de la thérapie pour aider à gérer les vécus traumatologiques.
- À son conjoint ou sa conjointe, Garnero recommande d’expliquer ses émotions, car « Il ou elle ne peut pas comprendre immédiatement les difficultés sexuelles rencontrées », comme la perte du désir.