La nouvelle du décès d’Olivier Marleix a provoqué un choc chez ses collègues députés. Des rumeurs circulaient déjà sur les groupes WhatsApp du milieu politique lorsque les téléphones des journalistes et des agents de l’Assemblée nationale se sont mis à vibrer simultanément, rapportent TopTribune.
« C’est Olivier Marleix… Il s’est donné la mort », a confié un agent à sa collègue, incrédule, tout en lui montrant son téléphone. « Je ne comprends pas… je l’ai vu ici la semaine dernière, il avait l’air d’aller bien », a murmuré un journaliste, visiblement abattu.
Un moment de silence
À quelques pas de là, derrière les cordons de velours rouge, le mot de la mort du député LR s’est répandu dans l’hémicycle. En plein examen d’un projet de loi visant à réformer le mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille, la vice-présidente Naïma Moutchou, qui présidait la séance, a demandé le silence, alors qu’un murmure confus s’élevait parmi les sièges.
« Chers collègues, une terrible nouvelle vient de m’atteindre, par respect et décence, je vais suspendre la séance dans l’attente d’une confirmation », a annoncé la députée Horizons depuis le perchoir. Quelques minutes plus tard, avec une voix tremblante, elle a confirmé le décès d’Olivier Marleix, âgé de 54 ans. « C’est une onde de choc », a-t-elle déclaré avant d’inviter ses collègues à observer un moment de silence, avant de suspendre à nouveau la séance.
« On est sidérés »
Dans un profond recueillement, les députés ont quitté l’hémicycle un à un, le regard penché. Certains avaient les yeux embués, comme Jérôme Guedj ou Erwan Balanant. Les journalistes, d’ordinaire prompts à solliciter les élus pour toute réaction, restaient figés, respectant le silence qui enveloppait les lieux.
Peu à peu, le Palais Bourbon reprenait son activité, tandis que des groupes de visiteurs continuaient leur déambulation, ignorant la tristesse qui régnait. « Tous les collègues, tous les collaborateurs qui l’ont connu sont en état de choc », a déclaré le député LR Vincent Jeanbrun. « On est sidérés. » « Je ne suis député que depuis un an et il a immédiatement su prodiguer des conseils et expliquer le fonctionnement. J’avais une admiration sincère pour son parcours et son talent en tant que jeune parlementaire », a-t-il ajouté.
Olivier Marleix n’était pas un inconnu au Palais Bourbon, où il siégeait depuis 2012. Entre 2022 et 2024, il a même été le leader du groupe de la droite. Lorsque la séance a repris, les discours des orateurs à la tribune sur la réforme du scrutin municipal ont pris des airs d’oraison funèbre. Nicolas Ray, député de son groupe, a été le premier à s’exprimer : « Olivier a été mon premier président de groupe », dit-il, la voix nouée, tentant d’ajuster sa cravate pour mieux parler. « Ironie du sort, Olivier était très engagé sur ce texte, opposé à cette réforme lors de la première lecture », a-t-il souligné devant un hémicycle ému.