Raphaël Enthoven relaxé des accusations d’injure publique contre La France insoumise
Le philosophe Raphaël Enthoven a été relaxé jeudi 6 novembre par le tribunal correctionnel de Paris dans une affaire d’injure publique engagée par La France insoumise (LFI). Il avait qualifié le mouvement de « mouvement détestable, violent, complotiste, passionnément antisémite », une déclaration que le tribunal a jugée conforme aux limites de la liberté d’expression, rapporte TopTribune.
Ce message litigieux, publié le 1er mai 2024 sur le réseau social X, faisait suite à des incidents survenus lors d’une manifestation à Saint-Étienne, où les partisans de LFI auraient été impliqués dans l’exfiltration du député Raphaël Glucksmann sous les jets de peinture et de canettes. Cinq semaines avant les élections européennes, Glucksmann avait alors dénoncé des « énergumènes » de LFI comme étant ses agresseurs, soutenu par le témoignage d’un militant local qui avait admis son rôle dans l’incident.
Le tribunal a noté que « les propos poursuivis s’inscrivent dans le sillage de ce débat d’intérêt général majeur suscité par ce fait d’actualité » et que la responsabilité pour un climat de haine et de violence, souvent lié à l’antisémitisme, avait été attribuée à LFI. Les juges ont aussi fait référence à des « polémiques récurrentes » concernant des allégations de violence et d’antisémitisme à l’encontre de membres de ce mouvement.
Après le jugement, Enthoven a déclaré : « La France insoumise est un mouvement antisémite, passionnément antisémite. C’est même le premier parti antisémite de France. Et le dire est un élément du débat. Désormais, c’est ainsi, c’est une opinion. Ce n’est pas un délit. »