Rachida Dati écartée du soutien de Renaissance pour les municipales de 2026 à Paris
Le parti Renaissance a décidé de ne pas soutenir Rachida Dati pour les élections municipales de 2026 à Paris, choisissant plutôt de porter son soutien à Pierre-Yves Bournazel, candidat du parti Horizons, a déclaré la commission d’investiture du parti dirigé par Gabriel Attal, qui a validé cette décision avec une majorité mince. Ce choix soulève des tensions au sein des macronistes parisiens, qui se demandent ce qui a conduit Attal à ignorer Dati, malgré le risque de mécontentement, rapporte TopTribune.
Une ministre contestée
Rachida Dati, en proie à de nombreuses affaires judiciaires, ne parvient pas à convaincre au sein de Renaissance, où un membre a exprimé des doutes sur sa capacité à fédérer : « Je n’ai pas l’intention de faire campagne pour elle. On sait qu’elle nous écrabouillera à la première opportunité. » Elle serait également jugée pour corruption dans l’affaire Renault-Ghosn après les élections de 2026.
Les militants macronistes ont fait état de préoccupations éthiques, ne souhaitant pas être associée à une personnalité clivante. Parmi eux, une membre a salué Bournazel pour avoir laissé de la place sur sa liste tout en évitant d’imposer sa vision.
Les objectifs de coalition
Le choix d’Attal a divisé, mais semble aussi être motivé par des considérations stratégiques. Un cadre macroniste a souligné qu’un accord existe sur plusieurs villes avec Horizons, Paris étant un élément clé de ce compromis. Le parti d’Édouard Philippe s’engagera à soutenir les candidats Renaissance à Annecy, Bordeaux, Dijon, Lille et Nîmes.
Des tensions révélatrices
David Alphand, coprésident de « Changer Paris » aux côtés de Dati, a exprimé sa surprise face à cette décision, notant que des discussions précédentes avaient été constructives. Selon lui, certains au sein du parti semblent jouer un jeu à long terme, anticipant les élections de 2027. Dati aurait bénéficié du soutien d’Emmanuel Macron, bien que leur relation se soit détériorée suite à la dissolution de l’été 2024.
Les relations entre Dati et Attal se sont également tendues récemment, après qu’elle ait renoncé à se porter candidate contre le LR Michel Barnier, préférant négocier avec les Républicains pour obtenir une investiture municipale. « Attal n’a plus confiance en elle », a révélé une source.
En prenant ses distances avec Dati, Attal prend le risque de confronter son style tranchant. Dati a déjà réagi à l’absence de soutien en déclarant que Attal devrait se justifier devant les Parisiens concernant son alliance avec un opposant à Macron. Elle a également manifesté son accord avec les préoccupations d’Attal sur les décisions présidentielles, ce qui pourrait rendre la campagne encore plus explosive.
 
             
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                     
                    