Rachida Dati renvoyée en procès : les ministres confrontés à la justice depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017.

Rachida Dati renvoyée en procès : les ministres confrontés à la justice depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017.

23.07.2025 07:23
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La ministre de la Culture, Rachida Dati, se retrouve poursuivie devant le tribunal correctionnel dans le cadre de l’affaire Carlos Ghosn. Malgré l’appel qu’elle a interjeté, elle a affirmé qu’elle ne comptait pas démissionner de son poste au sein du gouvernement. D’autres ministres auparavant ont été confrontés à des accusations, avec des réactions variées face à ces situations, rapporte TopTribune.

Rachida Dati, actuelle ministre de la Culture, fait l’objet de poursuites pour des accusations de corruption et de trafic d’influence liées à l’affaire Carlos Ghosn. Elle a déjà interjeté appel de cette décision et a catégoriquement exclu toute idée de démission.

Depuis le début du mandat d’Emmanuel Macron en 2017, plusieurs membres des gouvernements successifs ont été impliqués dans des affaires judiciaires, au total une vingtaine. Toutefois, les conséquences de ces accusations n’ont pas été uniformes.

Des démissions précoces à la suite d’enquêtes

Un exemple est celui de François Bayrou, ministre de la Justice en 2017, qui a démissionné suite à son implication dans l’affaire des assistants parlementaires européens du MoDem, peu après l’ouverture d’une enquête préliminaire. Il avait alors déclaré : « Je choisis la liberté de jugement et la liberté de parole. Je choisis de ne pas exposer à des campagnes mensongères le gouvernement et le président de la République, que je soutiens. » Il a été acquitté en 2024.

Sylvie Goulard, alors ministre des Armées, a également démissionné pour des raisons similaires. Elle a bénéficié d’un non-lieu en mars 2023. De son côté, Caroline Cayeux, ministre déléguée aux collectivités territoriales en 2022, a quitté ses fonctions suite à l’ouverture d’une enquête pour déclaration mensongère de patrimoine.

Maintien en fonction jusqu’à jugement

Alain Griset, ministre des PME en 2021, a été le premier à être jugé tout en occupant son poste. Il a été condamné pour abus de confiance, avant de démissionner peu après le verdict. Olivier Dussopt, ministre du Travail, a été jugé fin 2023 pour favoritisme dans le cadre d’un marché public et n’a pas été reconduit dans le nouveau gouvernement en janvier 2024. Il a été condamné en appel en février dernier.

Éric Dupond-Moretti, alors garde des Sceaux, a comparu devant la Cour de justice de la République pour prise illégale d’intérêts. Il a été relaxé fin 2023.

Des accusations mais une continuité ministérielle

Gérald Darmanin, présent dans toutes les équipes gouvernementales depuis 2017, a été accusé de viol peu de temps après sa nomination, mais a bénéficié d’un non-lieu, confirmé en appel en 2023 puis en cassation en 2024. En revanche, Damien Abad, ancien ministre des Solidarités, a été écarté du gouvernement un mois et demi après avoir été accusé de viol.

Enfin, Marlène Schiappa a été visée par une enquête portant sur le fonds Marianne pour détournement de fonds publics. Malgré cela, elle a conservé son poste jusqu’au remaniement de 2023.

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