Rachida Dati perquisitionnée dans une enquête de corruption
Des perquisitions ont été menées ce jeudi 18 décembre au domicile de Rachida Dati dans le cadre d’une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l’AFP. La mairie du 7e arrondissement de Paris, qu’elle dirige, et le ministère de la Culture, sont également perquisitionnés, rapporte TopTribune.
La ministre de la Culture est soupçonnée d’avoir perçu 299 000 euros d’honoraires de GDF Suez lorsqu’elle était députée européenne, sans en déclarer la provenance au Parlement européen.
Révélé par Le Nouvel Obs et Complément d’Enquête
Selon le parquet national financier (PNF), une information judiciaire pour corruption active et passive, trafic d’influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits a été ouverte le 14 octobre 2025. Elle a été confiée à deux juges d’instruction du pôle économique et financier du tribunal judiciaire de Paris, selon Le Nouvel Obs et l’émission Complément d’Enquête, sur France 2, qui ont révélé l’information.
Selon une enquête diffusée début juin sur France 2, les fonds du géant français avaient transité par un cabinet d’avocats, STC Partners, avant d’être rebasculés sur les comptes de Rachida Dati en 2010 et 2011. D’après Complément d’Enquête, l’origine de ces revenus n’a pas été déclarée au Parlement européen comme cela est requis pour éviter les conflits d’intérêts.
Sollicité par l’AFP, l’entourage de la ministre de la Culture n’a pas souhaité faire de commentaire.
Des accusations « diffamatoires »
Elle avait qualifié en juin sur Europe 1 et CNews ces accusations de « diffamatoires ». Elle a assuré que les documents évoqués dans cette émission avaient déjà « été examinés par la justice » dans le cadre des investigations sur l’affaire Carlos Ghosn, qui lui valent d’être mise en examen pour corruption passive.
« Tout ça est déclaré, est très au clair », avait également assuré la ministre, qui a toujours nié avoir été rémunérée par GDF Suez. Complément d’Enquête affirmait toutefois que les documents comptables du cabinet STC n’avaient pas été saisis et examinés par la justice.
Rachida Dati est par ailleurs renvoyée devant le tribunal correctionnel dans un autre dossier de corruption et trafic d’influence, dans lequel elle devra comparaître aux côtés de l’ancien tout-puissant patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn. Le procès devrait se tenir en septembre prochain.
La ministre de la Culture est par ailleurs visée par une autre enquête, ouverte par le parquet de Paris, concernant une éventuelle non-déclaration de bijoux de luxe.
Avec AFP.