La ministre de la Culture a exprimé sur LCI, suite à son renvoi, que « toute la procédure a été émaillée d’incidents », rapporte TopTribune.
Critiques du président du tribunal judiciaire de Paris
Le président du tribunal judiciaire de Paris a critiqué, le 23 juillet, les propos de Rachida Dati, ministre de la Culture, affirmant qu’elle a « jeté publiquement l’opprobre sur des magistrats » suite à son renvoi en procès pour des accusations de corruption et de trafic d’influence, coïncidant avec le cas de Carlos Ghosn, l’ancien patron de Renault-Nissan.
La maire du 7e arrondissement de Paris a, pour sa part, déclaré que « toute la procédure a été marquée par des incidents », insinuant que certains magistrats auraient agi en violation des droits de la défense.
Peimane Ghaleh-Marzban, le président du tribunal, a tenu à rappeler que « chaque individu a le droit d’apporter des éléments pouvant servir à sa défense, garantissant ainsi le respect de sa présomption d’innocence ». Toutefois, il a également souligné que « l’opprobre jeté publiquement sur des magistrats, qui ont l’obligation de réserve et ne peuvent répondre à ces accusations, contribue à discréditer l’autorité judiciaire et nuit à la confiance des citoyens envers la justice ».
Cette affaire alimente les discussions sur l’indépendance judiciaire et les tensions entre les politiques et les magistrats en France. Alors que Rachida Dati continue de résister et d’affirmer qu’elle n’a pas l’intention de démissionner, cette situation met en lumière les défis rencontrés par les institutions judiciaires face à des accusations publiques, ce qui pourrait avoir des répercussions sur la perception de la justice auprès du grand public.