L’armée israélienne a intensifié ses attaques sur la ville de Gaza, avec des opérations lancées jeudi 21 août visant à capturer ce qui est considéré comme l’ultime bastion du Hamas. Cette escalade de la violence, qui suscite des condamnations internationales, intervient dans un contexte de famine croissante dans la région, rapporte TopTribune.
Les opérations militaires sur Gaza
Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a approuvé mercredi un nouveau plan d’attaque en mobilisant 60 000 réservistes supplémentaires. « Nous avons commencé des opérations préliminaires pour l’attaque. Nos forces sont en périphérie de la ville. Nous allons créer les conditions pour ramener les otages », a déclaré le porte-parole de l’armée, Effie Defrin. En parallèle, Benyamin Nétanyahou a affirmé qu’il était impératif de réduire le délai pour neutraliser les bastions terroristes, bien qu’aucune date précise n’ait été donnée.
Des témoins rapportent que de nombreux habitants fuient des quartiers tels que Zeitoun, soumis à des bombardements intensifs. « L’armée a détruit la plupart des bâtiments et poussé à la fuite des milliers de personnes », a déclaré Anis Dalloul, réfugié depuis peu. Un responsable local, Mostafa Qazaat, a confirmé le déplacement massif d’habitants vers l’ouest et le sud de la ville.
Objectifs de l’opération israélienne
Le plan mis en avant par Nétanyahou vise à « vaincre le Hamas », parti au pouvoir dans l’enclave, et dont les actions ont conduit à la guerre actuelle depuis les attaques du 7 octobre 2023. L’armée israélienne pense que des membres du Hamas se cachent toujours à Gaza. Ce projet inclut des promesses d' »aide humanitaire à la population civile », bien que les modalités restent floues. Jusqu’à présent, Tsahal n’a pas occupé Gaza en raison de la possibilité de la présence d’otages israéliens.
Le cabinet de sécurité israélien a validé fin août des principes clairs destinés à mettre un terme à la guerre, axés sur le désarmement du Hamas et le retour de tous les otages.
Situation des négociations de cessez-le-feu
Le Hamas a annoncé avoir accepté une proposition de trêve de soixante jours, impliquant la libération de dix otages vivants et des dépouilles d’autres captifs en échange de prisonniers palestiniens. La trêve devrait également permettre de discuter d’un cessez-le-feu permanent. Néanmoins, le gouvernement israélien n’a pas encore formulé de réponse officielle.
Le début de l’opération militaire a suscité des critiques du Hamas, qui y voit une ingratitude envers les efforts de médiation. Polemiques autour de cette offensive s’intensifient ; selon la défense civile de Gaza, 21 Palestiniens ont péri dans les frappes israéliennes récentes, portant à plus de 62 000 le nombre de morts dans l’enclave depuis le début du conflit, avec une majorité de civils touchés. La situation humanitaire est considérablement aggravée par une famine croissante, selon l’ONU.
Réactions internationales
Une grande partie de la communauté internationale condamne l’escalade israélienne. « L’offensive militaire sur Gaza que prépare Israël ne peut conduire qu’à un véritable désastre pour les deux peuples », a déclaré Emmanuel Macron. Le président français a souligné avoir partagé cette préoccupation avec le roi de Jordanie et le président égyptien.
Des ministres des affaires étrangères de plusieurs pays européens ont exprimé leurs préoccupations, avertissant que l’opération exacerbait la crise humanitaire et mettait en péril les vies des otages. Des manifestants en Israël commencent à s’exprimer contre cette offensive, appelant à un cessez-le-feu qui garantirait le retour des captifs. En résumé, la situation à Gaza demeure critique, avec des enjeux humanitaires et sécuritaires majeurs en jeu.