Quatre nouvelles centrales solaires seront mises en place sur la rocade bordelaise d’ici 2028, afin de transformer des espaces routiers inutilisés en sources d’énergie propre. Cette initiative a été annoncée par le préfet de la Gironde, Étienne Guyot, dans un communiqué publié ce vendredi, rapporte TopTribune.
Le projet, qui couvre une superficie totale de six hectares, a été attribué à l’entreprise Technique solaire après un appel d’offres lancé par l’État via la direction interdépartementale des routes Atlantique (DIRA). Cette entreprise sera chargée de la conception, de l’installation et de l’exploitation des centrales pendant 33 ans.
L’équivalent de la consommation de 2.000 personnes
Les nouveaux équipements seront installés à quatre emplacements différents : l’échangeur 15 (La Carbette) entre la rocade et l’A63, l’échangeur 19 (Villenave-d’Ornon) entre la rocade et l’A62, et deux autres sur l’échangeur 22 (Bouliac – La Souys). La phase de conception débute, avec une obtention des autorisations prévue pour 2026, suivie de travaux en 2027. La mise en service complète est planifiée pour 2028. Grâce à ces centrales, plus de 4.500 MWh d’électricité seront injectés chaque année dans le réseau, ce qui correspond à la consommation annuelle de 2.000 habitants.
Ce projet constitue la deuxième initiative gouvernementale de ce genre sur le domaine public routier national. En 2023, l’entreprise Solveo avait déjà reçu l’aval pour réaliser une centrale solaire équipée d’ombrières sur le parking des poids lourds, ainsi qu’une microcentrale au sol, le long de la RN10 en Charente. Cette infrastructure doit entrer en service à l’été 2026.
Parallèlement, le maire écologiste Pierre Hurmic évalue également un projet d’ombrières sur la rocade à Bordeaux. Cette double avancée souligne l’engagement de la métropole vers une transition énergétique durable et innovante, favorisant l’intégration des énergies renouvelables dans des espaces souvent négligés.
À mesure que l’urgence climatique se fait de plus en plus pressante, ces initiatives deviennent cruciales pour soutenir la durabilité environnementale. En effet, transformer des infrastructures routières en sites de production d’énergie renouvelable offre une solution concrète aux défis énergétiques actuels. Outre leurs bénéfices écologiques, ces projets pourraient également engendrer des retombées économiques en créant des emplois liés à l’énergie solaire, à la fois dans les phases de construction et d’exploitation.
Les attentes autour de ces installations sont élevées, tant sur le plan environnemental qu’économique. Les députés et autres acteurs locaux soutiennent cette transformation nécessaire, espérant que ces projets serviront de modèle pour d’autres villes en France et au-delà. Alors que le pays s’engage vers une réduction significative de ses émissions de gaz à effet de serre, de telles initiatives illustrent un tournant vers une gestion des espaces publics qui valorise les ressources naturelles.
