
Le titre de Puma a connu une flambée sur la Bourse de Francfort, affichant une hausse de plus de 18% le lundi 25 août. Cette progression est attribuée à des rumeurs selon lesquelles la famille Pinault envisagerait de réduire son implication dans l’entreprise. Bien que ces spéculations aient initialement propulsé l’action de 15%, elle a par la suite perdu une grande partie de ses gains. Cette dynamique souligne la complexité des interrelations entre les grandes entreprises et les investisseurs influents, captivant ainsi l’intérêt des analystes et des acteurs du marché, rapporte TopTribune.
La stratégie de désengagement de la famille Pinault
Actuellement, la famille Pinault, par le biais de sa société holding Artemis, détient 29% de Puma, ce qui correspond à un investissement d’environ 800 millions d’euros (ou 960 millions de dollars). Artemis envisagerait de céder cette participation, bien que la famille n’ait pas souhaité faire de commentaires officiels sur les bruits du marché. Cette éventuelle sortie s’inscrit dans une stratégie amorcée en 2018, période durant laquelle la famille avait déjà réduit son implication à la suite de la scission au sein de Kering, permettant à ce dernier de se recentrer sur le secteur du luxe.
Les intérêts des acquéreurs potentiels
La scène économique est animée par plusieurs acheteurs potentiels intéressés par cette participation. Parmi eux, les géants chinois comme Anta et Li Ning se démarquent, sans oublier diverses marques américaines. Des fonds souverains du Moyen-Orient montrent également un intérêt croissant pour cette part significative de Puma. Ces acteurs semblent percevoir en Puma une occasion en or pour renforcer leur position sur le marché mondial des équipements sportifs.
Les défis financiers auxquels fait face Puma
Malgré cet intérêt ressenti, la situation financière de Puma est préoccupante. Depuis le début de l’année, l’action a chuté de 50% en bourse, accumulant une perte de plus de 60% sur les deux dernières années. Parmi les difficultés rencontrées, on retient des ventes insatisfaisantes aux États-Unis, un recul des parts de marché, et un engouement limité pour les nouveaux modèles par rapport à ceux de son concurrent Adidas. De plus, les droits de douane imposés par les États-Unis ont également affecté ses performances.
L’évolution de l’entreprise après la scission avec Kering
Puma a été auparavant une entreprise intégrée au groupe Kering, qui détenait une participation majoritaire avant la scission de 2018. À cette époque, Kering avait en main 42,3% de Puma par l’intermédiaire d’Artemis, mais a opté pour un recentrage sur le domaine du luxe. L’année dernière, Kering a cédé sa dernière part dans Puma, laissant la holding Artemis comme principal actionnaire familial.
Avec l’arrivée récente d’Arthur Hoeld au poste de directeur général, il y a un nouveau souffle d’optimisme pour remettre de l’ordre dans la situation. La Royal Bank of Canada a suggéré qu’il était nécessaire de réexaminer la gouvernance de l’entreprise et d’ajuster les prévisions pour 2025 et 2026, afin de permettre une restructuration efficace et durable chez Puma.
Les rumeurs et l’impact sur le marché
Les spéculations autour de la famille Pinault se sont intensifiées après un article publié par Bloomberg en août, indiquant qu’Artemis était en discussions pour vendre sa participation. Toutefois, trois semaines plus tard, ces informations ont été formellement démenties. Une source anonyme a révélé à Reuters que la famille Pinault ne souhaitait pas se séparer de ses parts à leur valeur actuelle.