Procès des assistants parlementaires : le remboursement des dommages et intérêts représente un coût significatif pour le RN.

Procès des assistants parlementaires : le remboursement des dommages et intérêts représente un coût significatif pour le RN.

31.07.2025 11:53
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Gaëtan Dussausaye, député des Vosges et porte-parole du Rassemblement national, a été l’invité du « 8h30 » le 31 juillet. Ce dernier a abordé les conséquences du procès sur les futures élections du RN, rapporte TopTribune.

Lors de cette intervention, Dussausaye a indiqué : « Ce n’est pas seulement une volonté de nuire politiquement à Marine Le Pen en l’empêchant de se présenter à la présidentielle, mais aussi la volonté d’entraver les finances du premier parti de France. » Cette déclaration fait suite à la condamnation de Marine Le Pen le 31 mars dernier, qui a reçu une peine de quatre ans d’emprisonnement, dont deux ans ferme, ainsi qu’une amende de 100 000 euros et cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Du même coup, le Rassemblement national a été condamné à payer deux millions d’euros, dont un million ferme, avec une confiscation d’un million d’euros durant l’instruction.

De plus, le Rassemblement national a pris la décision de rembourser en plusieurs fois les 3,5 millions d’euros dus au Parlement européen en dommages et intérêts, dont 1,7 million ont déjà été restitués. Dussausaye précise que ce début de remboursement ne signifie pas une reconnaissance de culpabilité : « Nous affirmons notre innocence et faisons appel de cette décision, mais cette amende est temporairement exécutifiée. » Il ajoute que cette situation engendre un coût financier important pour le parti, affectant sa capacité à mener ses campagnes électorales.

Le député souligne également que toutes les banques françaises refusent de leur prêter de l’argent pour financer leurs activités. Dussausaye fait part de son mécontentement envers cette situation, s’inquiétant du recours à d’autres moyens de financement par le biais de soutiens, militants et adhérents. En ce sens, il exprime une opinion favorable à la suggestion de François Bayrou concernant la création d’une « banque de la démocratie », qui selon lui, pourrait aider les partis à obtenir des prêts en prenant en charge les coûts habituellement supportés par des banques privées.

Alors que le chef du gouvernement espère présenter ce projet avant l’automne, Dussausaye s’interroge sur la possibilité que cela se concrétise : « La question est de savoir si l’on lui en laissera l’opportunité, car cette proposition date déjà de 2017. » En effet, le sentiment d’une impossibilité à accéder aux financements constitue une préoccupation centrale pour le Rassemblement national alors qu’il navigue dans un climat politique difficile.

Cette situation met en lumière les défis auxquels le Rassemblement national est confronté, tant sur le plan judiciaire qu’économique, tout en suscitant des interrogations sur l’équité du système financier vis-à-vis des partis politiques en France.

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