
Faire ses courses dans des villes comme Paris ou Genève représente bien plus qu’une question de quelques centimes. C’est véritablement un changement d’échelle, rapporte TopTribune.
Paris, la capitale la plus chère d’Europe de l’Ouest
Selon le dernier rapport de la Deutsche Bank intitulé Grocery Index, les prix de 19 denrées alimentaires courantes ont été scrutés, allant du pain aux œufs, en passant par des produits tels que les fruits, la viande et le lait. Le constat est que Genève se classe en tête avec un indice de coût de 106. Cela signifie qu’un panier d’achats s’élevant à 100 euros à New York (base 100) coûtera 106 euros dans la ville suisse.
Zurich suit avec un indice de 103. Ces deux métropoles suisses sont les seules en Europe à pratiquer des tarifs supérieurs à ceux de New York. Les villes suisses étant renommées pour leur coût de la vie élevé, ces chiffres viennent confirmer cette réputation.
Un peu plus loin que ce duo helvétique, Paris s’affiche comme la capitale la plus coûteuse d’Europe de l’Ouest avec un indice défini à 71. Concrètement, cela signifie que le panier coûte :
- 71 euros à Paris
- 62 euros à Londres
- 55 euros à Berlin
- 51 euros à Rome
- 46 euros à Madrid
La différence est frappante. À Paris, les courses sont 54 % plus chères qu’à Madrid, 39 % plus chères qu’à Rome, et 29 % plus qu’à Berlin. Les chiffres sont éloquents : il faut débourser 107,20 euros pour un panier à Paris, alors qu’à Madrid, le même panier ne coûte que 72,70 euros.
Des prix plus accessibles à l’Est
À l’opposé des tarifs pratiqués en Europe de l’Ouest, certaines capitales positionnent des prix plus abordables. Varsovie et Budapest affichent un indice de 37, indiquant que les courses y sont quasiment deux fois moins chères qu’à Paris.
D’autres villes comme Lisbonne (44), Athènes (46), Prague (42) ou Barcelone (49) demeurent bien en dessous de la norme ouest-européenne. En ce qui concerne le Royaume-Uni, Londres (62) se place au-dessus de Birmingham (51), tandis qu’en Allemagne, Francfort et Munich (58) dépassent Berlin (55).
Il est à noter que l’étude ne prend pas en considération le pouvoir d’achat des habitants. Elle se concentre uniquement sur le coût des produits dans chaque ville. En d’autres termes, le rapport se concentre sur la somme à débourser pour remplir son caddie, sans évaluer si les habitants peuvent se le permettre.
Cette distinction est primordiale, car même si les salaires peuvent être plus élevés dans certaines zones, le coût réel des produits demeure un élément déterminant pour appréhender le niveau de vie quotidien.