Privé de salaire depuis plusieurs semaines, il découvre la solution incroyable proposée par l'État.

Privé de salaire depuis plusieurs semaines, il découvre la solution incroyable proposée par l’État.

17.10.2025 10:13
2 min de lecture

Un enseignant non titulaire du Collège Georges-Politzer à Ivry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, se trouve dans une situation financière alarmante. Depuis le début de l’année scolaire en septembre, ce professeur de 28 ans, qui débute sa quatrième année d’enseignement de l’anglais, n’a pas encore perçu son salaire. Cet incident met en lumière des carences administratives et techniques qui affectent continuellement les enseignants non titulaires dans l’Académie de Créteil, causant des dommages financiers significatifs, rapporte TopTribune.

Des finances en péril

Le professeur n’a pas reçu un centime depuis le début de l’année scolaire, et son compte bancaire ne présente qu’un faible solde de 20 €. Pour l’aider face à cette crise, la MGEN (Mutuelle Générale de l’Éducation Nationale) a proposé un prêt d’urgence à 0 %, d’un montant de 2 000 €, validé par la DRH le 8 octobre. Néanmoins, l’accès à ce prêt ne sera effectif qu’à partir du 18 octobre, laissant l’enseignant dans l’incapacité de subvenir à ses besoins quotidiens. « Cela fait trois semaines que je ne reçois rien, et je suis à sec », avoue-t-il, préoccupé par l’impossibilité de régler son loyer et ses courses.

Des problèmes administratifs persistants

Ce non-paiement résulte d’une erreur administrative causée par la Direction générale des finances publiques (DGFIP), due à une mauvaise codification ou à une faute humaine. Ce type de problème technique touche particulièrement les enseignants non titulaires. Contrairement à d’autres académies où des avances sont offertes pour compenser ces retards, l’Académie de Créteil ne propose qu’un prêt temporaire comme solution.

Les collègues de l’enseignant ont agi dès le 8 octobre, alertant le chef d’établissement et qualifiant cette situation de « maltraitance institutionnelle ». En signe de solidarité, une grève a été organisée le 13 octobre, démontrant le soutien inconditionnel de ses confrères.

Réactions et critiques des syndicats

Les syndicats d’enseignants se sont montré réactifs face à cette situation. Un représentant du SNES Créteil a soulevé un problème récurrent qui touche chaque année aussi bien les contractuels que les nouvelles recrues. Il s’indigne que le recours aux prêts d’urgence soit systématique, plutôt que de verser des acomptes ou de régulariser rapidement les salaires. « Ce n’est pas un cas isolé », souligne-t-il, révélant que de nombreux autres agents se retrouvent dans une situation similaire en raison de ces soucis techniques.

Le rectorat avance deux alternatives : accepter le prêt de 2 000 € ou attendre la fin octobre pour recevoir son salaire. Cependant, aucune garantie n’est offerte quant au versement des salaires d’octobre. L’enseignant se questionne d’ailleurs : « Je ne comprends pas pourquoi je n’ai pas été informé avant le paiement de mon salaire », exprime-t-il à Ouest-France.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Dernières nouvelles

À NE PAS MANQUER