Présidentielle 2027 : les condamnations du RN entravent la préparation du financement de la campagne future.

Présidentielle 2027 : les condamnations du RN entravent la préparation du financement de la campagne future.

25.06.2025 20:45
2 min de lecture

Suite aux condamnations prononcées en mars contre Marine Le Pen et d’autres membres du Rassemblement national, le parti s’apprête à faire face aux refus des banques pour le financement de sa prochaine campagne. De plus, il doit s’acquitter d’une amende lourde auprès du Parlement européen, qu’il n’est pas en mesure de régler pour le moment, rapporte TopTribune.

Les préparatifs du Rassemblement national en vue de la présidentielle de 2027

Le Rassemblement national se prépare pour l’élection présidentielle de 2027 et la campagne qui devra être financée. Que ce soit avec ou sans Marine Le Pen, qui a récemment confié à l’hebdomadaire Valeurs actuelles avoir demandé à Jordan Bardella de se préparer à la possibilité qu’il prenne sa place. Cela fait suite à sa condamnation en première instance pour détournement de fonds publics, son procès en appel étant attendu.

Pour le financement de cette campagne, le RN envisage de soumettre des demandes à environ cinquante banques, selon Kévin Pfeffer, le trésorier du parti. Contrairement aux années précédentes, où ils pouvaient se tourner vers des banques russes, ils cherchent désormais des financements auprès d’établissements étrangers en Europe, au-delà de la Hongrie, où ils ont contracté leur dernier prêt en 2022.

Toutes les grandes banques françaises ont également été sollicitées, mais sans grande confiance quant à une réponse favorable. Un député a même déclaré : « S’ils refusent encore une fois de nous prêter de l’argent, nous les mettrons devant leur responsabilité. » En dépit de résultats encourageants lors des dernières élections, le RN n’a jusqu’à présent jamais réussi à obtenir un financement de la part des banques françaises.

Une nouvelle difficulté se présente avec l’incertitude liée à la condamnation de Marine Le Pen à une peine d’inéligibilité. Pour apaiser les banques, le RN souligne dans son dossier que les sondages sont tout aussi favorables pour lui que pour son éventuel successeur, Jordan Bardella. Le Rassemblement national cherche à emprunter 12 millions d’euros, le montant maximal remboursé par l’État aux partis ayant obtenu plus de 5% des voix au premier tour.

Par ailleurs, le parti doit faire face à des frais imprévus résultant aussi de la condamnation de Marine Le Pen, ou plutôt de son parti, dans l’affaire des assistants d’eurodéputés. Le RN est contraint de verser 3,5 millions d’euros de dommages et intérêts au Parlement européen, une somme importante mais que le parti peut théoriquement se permettre grâce à une subvention prévue de plus de 14 millions d’euros de l’État pour cette année.

Néanmoins, à ce jour, seule la moitié de cette subvention a été versée au Rassemblement national. Le parti doit attendre que tous les recours pour irrégularités dans les comptes de campagne soient résolus avant l’obtention de la seconde moitié des fonds.

La situation est donc complexe. Kévin Pfeffer avertit : « Si nous ne recevons pas rapidement la subvention de l’État, nous ne pourrons plus payer les salaires. » C’est un paradoxe : malgré les succès du Rassemblement national aux deux dernières élections nationales, sa santé financière reste précaire.

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