Avec l’investiture de Donald Trump, les opérateurs attendent de voir l’impact possible des sanctions américaines sur le commerce mondial.
Le prix du baril de pétrole oscille autour de 80 dollars, lundi 20 janvier, en hausse de près de 10% depuis début janvier. Doit-on y voir la conséquence directe du retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis ? N’oublions pas que les États-Unis sont aujourd’hui la première puissance exportatrice de pétrole, avant même l’Arabie saoudite, grâce au pétrole de schiste. Le président ultralibéral républicain est de retour aux affaires et le marché pétrolier est plutôt dans l’incertitude.
Les opérateurs attendent de voir l’impact possible des sanctions américaines sur le commerce mondial (droits de douanes), parallèlement, ces mêmes opérateurs espèrent que la politique économique promise par Donald Trump redonne de la vigueur à une conjoncture mondiale déprimée. Au milieu, coule le pétrole russe. Sanctionné par les Américains et les Européens, ce brut trouve preneur en Asie, en Inde et Chine particulièrement. Le marché pétrolier est aujourd’hui désorienté mais les cours sont volontairement tirés vers le haut.
La décision des pays producteurs
En juin dernier, les pays producteurs et exportateurs ont décidé de continuer de réduire le pétrole écoulé sur le marché mondial. Est-ce que cela va avoir un impact sur les prix à la pompe pour les automobilistes ? En réalité, ce tour de vis sur l’extraction de pétrole dure depuis 2022 et le prix de l’essence à la pompe varie en fonction des aléas géopolitiques. La décision a été prise de continuer de modérer l’ouverture du robinet face à l’incertitude de la situation.
Cette décision de maintenir une plus faible production de pétrole permet de soutenir les cours de l’or noir, qui étaient en berne ces derniers mois, aux yeux des pays producteurs, surtout pour les pétromonarchies, États providences, qui vivent toujours en très grande partie de la rente pétrolière. Le prix du baril est aujourd’hui de 80 dollars alors qu’il est monté jusqu’à plus de 120, voire 140 dollars. Ce qui représentait une véritable manne financière pour les pays producteurs. Conjoncture internationale et géopolitique tendue, économie planétaire en suspens, contexte inflationniste, retour de Donald Trump à la Maison-Blanche… la situation fait que l’offre de pétrole reste supérieure à la demande et les pays producteurs restent prudents.
