S’il est porté au pouvoir, le chef conservateur Pierre Poilievre accorderait aux contribuables canadiens une baisse d’impôt de 14 milliards de dollars par année, malgré le contexte de guerre commerciale et les importants déficits du gouvernement fédéral.
Cette diminution ramènerait à 12,75% la tranche d’imposition la plus basse, ce qui représente une réduction de 2,25 points de pourcentage.
«Peu importe où je vais, les Canadiens me disent la même chose – la vie n’a jamais été aussi chère. On travaille plus fort, mais le travail n’est plus payant comme avant, et on a l’impression de ne plus y arriver», a déclaré M. Poilievre lors d’une conférence de presse à Brampton, en Ontario.
Selon les calculs des conservateurs, cette modification remettrait environ 900$ dans les poches d’un travailleur dont le salaire annuel est de 57 000$ par année.
La réalité fiscale au Québec fait toutefois en sorte que les québécois profiteraient moins de cette mesure que les contribuables des autres provinces, observe le fiscaliste Luc Godbout. «On parle d’une économie maximale de 928$ au Canada, et de 775$ au Québec», explique-t-il en entrevue.
Rappelons que le chef libéral Mark Carney s’est lui aussi engagé, dimanche, à baisser les impôts s’il est élu premier ministre, en réduisant d’un point de pourcentage la tranche d’imposition la plus basse.
Cette mesure permettrait des économies maximales de 412$ pour une personne seule dans les autres provinces, et de 344$ au Québec. La proposition libérale priverait les coffres du fédéral de 5,9 milliards de dollars par année, selon les calculs de Luc Godbout.
