Plan national d'adaptation au changement climatique : "Il faut mettre beaucoup plus d'argent que ce qui est prévu", selon France Nature Environnement
Plan national d'adaptation au changement climatique : "Il faut mettre beaucoup plus d'argent que ce qui est prévu", selon France Nature Environnement

Plan national d’adaptation au changement climatique : « Il faut mettre beaucoup plus d’argent que ce qui est prévu », selon France Nature Environnement

10.03.2025
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Le gouvernement présente lundi son troisième plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC), jugé insuffisant par certains observateurs.

« Il faut mettre beaucoup plus d’argent que ce qui est prévu, il faudrait un mur d’investissement, c’est de la protection pour l’ensemble de notre modèle social et économique », déclare lundi 10 mars sur franceinfo Nicolas Richard, vice-président de France Nature Environnement, alors que le gouvernement présente ce lundi la dernière mouture de son plan national d’adaptation au changement climatique.

Ce plan doit préparer la France à une augmentation des températures de 2,7 degrés d’ici 2050 et de 4 degrés d’ici 2100. Parmi la cinquantaine de mesures figure le renforcement du fonds Barnier, créé en 1995 pour aider les collectivités, petites entreprises et particuliers à financer les travaux nécessaires pour réduire leur vulnérabilité aux catastrophes naturelles, pour le porter à 300 millions d’euros.

Des mesures « intéressantes »

Cet argent va servir à « la protection pour l’ensemble de notre modèle social et économique », rappelle Nicolas Richard, or, « on a besoin de beaucoup plus d’argent, quand on considère qu’un euro investi dans l’adaptation, c’est 8 évités demain dans la réparation des préjudices », fait valoir le vice-président de France Nature Environnement. Nicolas Richard reconnaît malgré tout que « ce plan va dans le bon sens, avec des mesures intéressantes et dont on a besoin ».

Selon le journaliste de franceinfo qui assiste ce lundi à la présentation du plan au ministère de la transition écologique, est évoquée notamment l’idée de renforcer la protection des travailleurs exposés en cas de canicule, mais aussi la réalisation d’études pour mieux adapter nos infrastructures, ou encore la création d’une cartographie précise de tous les risques naturels présents en France. « Le plus important, c’est qu’on soit d’accord sur la trajectoire climatique que l’on regarde par rapport à nos besoins d’adaptation, et là c’est conforme à ce que dit la science et aux engagements internationaux des pays signataires de l’accord de Paris », réagit Nicolas Richard, qui assure qu’« on est face à la réalité ».

« Peu d’obligations »

Le vice-président de France Nature Environnement se montre plus mesuré sur les moyens pour mettre en place ces mesures. « La première étape, c’est beaucoup d’incitation et peu d’obligations », regrette Nicolas Richard, qui estime qu’il y a « un fort besoin d’acculturation des territoires, des citoyens et des secteurs économiques à la situation ». Il appelle à « faire des études de vulnérabilité aux risques », pour « savoir ce qu’il va falloir changer, ce qu’il va falloir investir comme argent pour se prémunir d’un certain nombre » d’entre eux.

Alors que, selon l’Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine, la dune du Pilat (Gironde) recule en moyenne de quatre mètres par an en raison de l’érosion provoquée par l’océan, Nicolas Richard rappelle qu’on « ne pourra pas faire des digues partout » et qu’il y a « des territoires qu’il va falloir abandonner, des enjeux économiques qu’il va falloir profondément modifier ». À ce titre, il juge « baroque » que la France organise les Jeux Olympiques d’hiver 2030 dans les Alpes.

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