Philippe Dessertine, économiste et universitaire, a officialisé sa candidature à la mairie de Bordeaux lors d’une conférence de presse ce mercredi. Il insiste sur sa volonté d’adopter une démarche citoyenne, ainsi que son ancrage profond à Bordeaux, qu’il n’a jamais envisagé de quitter, rapporte TopTribune.
« Des années que je me prépare »
Philippe Dessertine, dont l’épouse a été adjointe d’Alain Juppé, précise qu’il n’entrera pas en négociations avec d’autres candidats déjà déclarés, comme le député Renaissance Thomas Cazenave ou la ministre démissionnaire du Tourisme Nathalie Delattre. Bien qu’il se déclare non partisan, sa candidature semble renforcer l’offre politique au centre et à droite à Bordeaux.
« Cela fait des mois que nous nous préparons avec mon équipe, et à titre personnel cela fait même des années que je me prépare », a-t-il déclaré. Philippe Dessertine affirme que son projet est le bon moment et qu’il s’engage à le mener à terme. Son seul objectif, souligne-t-il, est le scrutin du 15 mars prochain.
« La ville va entrer dans l’hiver des finances publiques »
Lors de sa présentation, il a esquissé les grandes lignes de son projet, dont l’économie constitue le point central. « Bordeaux est susceptible de subir une crise économique accrue, particulièrement en raison de la crise du vin, un pilier de l’économie locale », a-t-il averti. En outre, il prédit que la ville sera confrontée à un « hiver des finances publiques », mettant en exergue les difficultés d’investissement à venir.
Solliciter le financement privé pour les crèches
Face à la réduction des fonds publics, il propose de se tourner vers le financement privé pour des projets tels que la création de crèches, tout en insistant sur la nécessité de maintenir un contrôle strict sur ces initiatives. « Il n’y a pas d’autre choix que de se tourner vers l’argent privé, ce n’est pas libéral que de dire cela, c’est regarder la réalité », a-t-il ajouté. Concernant des projets controversés comme le métro de Bordeaux, il écarte cette option, soulignant l’absence de moyens financiers et l’impossibilité d’un financement privé.
« L’immobilisme commence à nous faire reculer »
En harmonisation avec la tendance observée chez ses concurrents, Philippe Dessertine place également les questions de sécurité et de propreté au cœur de son programme, appelant à relancer l’attractivité de Bordeaux. « Les grands maires de Bordeaux ont su faire de cette ville un lieu d’attractivité incroyable, mais nous avons échoué à l’exploiter », a-t-il analysé. Il conclut en affirmant que « l’immobilisme n’est plus possible, car il commence à nous faire reculer ».