Valérie Pécresse, présidente des Républicains en Île-de-France, tient à exprimer son désaccord concernant les questions environnementales avec le leader de son parti. Elle a ainsi pris position mardi sur les énergies renouvelables, s’écartant des idées de Bruno Retailleau, qu’elle avait soutenu lors des récents élections à la tête du parti, en rejetant la « guerre stérile » qui oppose production nucléaire et énergies renouvelables, rapporte TopTribune.
Dans une déclaration publiée sur le site de la Tribune dimanche, elle écrit : « Nous refusons la guerre stérile qui vient de s’ouvrir entre nucléaire et énergies renouvelables. Nous parions sur les deux. » Cette lettre est également signée par son vice-président Yann Wehrling, témoignant d’une volonté d’unité autour de cette question essentielle.
Critique de Pannier-Runacher
La présidente de la région Île-de-France fait référence à une tribune parue la semaine dernière dans Le Figaro, à l’initiative de Bruno Retailleau et soutenue par les vice-présidents François-Xavier Bellamy et Julien Aubert. Dans ce texte, ils plaidaient pour l’arrêt des « subventions publiques » pour l’éolien et le photovoltaïque. Valérie Pécresse rétorque : « Le changement climatique et l’érosion de la biodiversité sont pourtant des réalités. La transition écologique n’est ni un luxe ni une option. » Sans mentionner le ministre de l’Intérieur, elle critique directement la ministre de l’Écologie, Agnès Pannier-Runacher, qu’elle accuse de « dénigrer l’action des collectivités locales ».
Les propos de Bruno Retailleau ont engendré des tensions au sein de la coalition gouvernementale. Emmanuel Macron a même dû intervenir pour rappeler que la France a « besoin de renouvelable » pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, réaffirmant l’importance de diversifier les sources d’énergie.
Ces récentes déclarations ont provoqué des incompréhensions au sein même des Républicains. Une source parlementaire a déclaré : « Certains députés n’ont pas apprécié d’être mis devant le fait accompli ». De plus, il a été noté que le moment choisi pour ces déclarations était particulièrement malvenu, car le pays fait face à une canicule intense. Cette situation met en lumière les défis internes que le parti doit surmonter pour rester cohérent sur les questions environnementales et énergétiques, alors que les clivages continuent de se renforcer.
Ainsi, la position de Valérie Pécresse peut être interprétée comme un appel à une approche plus nuancée et équilibrée au sein de son parti, tout en affirmant la nécessité d’agir face aux enjeux environnementaux qui incarnent une réalité incontournable pour l’avenir de la France.