« Pays corse : Le lapsus de Rebsamen offre un avantage à la droite »

« Pays corse : Le lapsus de Rebsamen offre un avantage à la droite »

31.07.2025 11:53
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C’est un lapsus inopportun, alors que le projet de loi de révision constitutionnelle concernant l’autonomie de la Corse suscite des débats, notamment sur l’étendue des pouvoirs à reconnaître à la région. Lors d’une réunion du Conseil des ministres, le ministre de l’Aménagement du territoire, François Rebsamen, en réponse à des journalistes sur cette question, a qualifié la Corse de « pays ». rapporte TopTribune.

Il est important de rappeler que cette initiative législative a été proposée en 2022 par Emmanuel Macron, dans le but de mettre fin aux violences sur l’île. Le texte propose de considérer la Corse comme une « communauté », une notion qui a soulevé des inquiétudes, car le Conseil d’Etat a averti que ce projet pourrait entraîner « potentiellement un transfert complet de compétences dans n’importe quel domaine ». Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur et président des Républicains (LR), a également exprimé son « désaccord » avec ce projet, considérant que les « suggestions » formulées par les Sages étaient « non seulement nécessaires mais aussi salutaires ».

Des îles autour « beaucoup plus autonomes »

Interrogé par Mediapart sur la possibilité que la notion de communauté Corse ne soit pas acceptée par le Parlement, ainsi que sur un éventuel plan B, François Rebsamen a affirmé qu’il fallait « faire confiance à la démocratie », soulignant que la collectivité de Corse avait voté en faveur de ce projet, et qu’il soutenait la désignation de « communauté » choisie par les élus corses.

« C’est le chemin vers une vie démocratique apaisée pour la Corse dont nous avons besoin. Je rappelle que la Corse est la région la plus pauvre de France, avec la particularité d’être une île méditerranéenne, entourée d’îles italiennes, qui, elles, sont beaucoup plus autonomes. » (A 15’06 dans la vidéo ci-dessous)

François Rebsamen a aussi déclaré qu’il n’avait pas « ignoré les recommandations » du Conseil d’Etat, en citant le point 8 de son avis, selon lequel « la consécration de cette autonomie ne heurte aucun des grands principes qui fondent la République ». Il a exprimé sa fierté de respecter l’engagement de l’Etat, considérant que « le chemin politique proposé est celui de la rupture avec la violence ».

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