Panne d'électricité en Espagne et au Portugal : la centrale de Golfech touchée, le réseau paralysé, les causes de l'incident révélées.

Panne d’électricité en Espagne et au Portugal : la centrale de Golfech touchée, le réseau paralysé, les causes de l’incident révélées.

17.06.2025
2 min de lecture

À la fin du mois d’avril dernier, une coupure massive d’électricité a eu des répercussions non seulement en Espagne et au Portugal, mais également dans une partie de la France et au Maroc. Un rapport récemment publié par les autorités espagnoles le 17 juin apporte des éclaircissements sur cet incident significatif, rapporte TopTribune.

La panne survenue le 28 avril sur la péninsule ibérique a été déclenchée par « un phénomène de surtensions » au sein du réseau, entraînant ainsi « une réaction en chaîne ». C’est ce qu’affirme le gouvernement espagnol, avec une explication détaillée fournie par la ministre de la Transition écologique, Sara Aagesen, lors du Conseil des ministres. Elle a souligné que cet incident avait une origine multifactorielle, impliquant l’interaction de plusieurs éléments, et précisé que la chute soudaine du système électrique a résulté d’un « phénomène de surtensions », causant des déconnexions de divers sites de production qui ont à leur tour provoqué d’autres déconnexions.

Cette panne d’envergure a entraîné une interruption temporaire du réseau électrique et a affecté la centrale nucléaire de Golfech en France : le réacteur n°1 de la centrale de Golfech, situé en Tarn-et-Garonne, s’est arrêté automatiquement le 28 avril. Le gestionnaire du réseau français, RTE, a expliqué que le black-out avait entraîné des conséquences tangibles mais limitées en France, incluant l’arrêt automatique de certaines centrales de production dans le sud-ouest du pays, ainsi que des perturbations pour certains consommateurs industriels et résidentiels, notamment dans le Pays basque français.

Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, avait annoncé la mise en place d’une commission d’enquête dirigée par le ministère de la Transition écologique le lendemain de la panne, incitant la population à « ne pas spéculer » en attendant les résultats définitifs. Il a également indiqué que les conclusions ne seraient probablement pas disponibles avant plusieurs mois, compte tenu de la complexité de cet événement qui a privé l’Espagne et le Portugal d’électricité pendant de nombreuses heures, provoquant des perturbations majeures dans les transports.

Une série de « phénomènes complexes »

Lors de son intervention, Sara Aagesen a fait référence à une série de « phénomènes complexes » ayant contribué à la panne. Elle a mis en avant le rôle du gestionnaire du réseau espagnol, REE, ainsi que certaines entreprises énergétiques qui ont choisi de déconnecter leurs centrales de manière « inappropriée » pour protéger leurs installations. De plus, elle a indiqué que ce jour-là, « le système manquait d’une capacité adéquate de contrôle de la tension », en raison d’un défaut de programmation. En théorie, l’Espagne possède un réseau suffisamment robuste pour faire face à ce type de situation. Toutefois, en raison de ces erreurs d’évaluation, « nous avons atteint un point de non-retour avec une réaction en chaîne que rien ne pouvait contrôler », a-t-elle conclu, ajoutant que des mesures préventives auraient été nécessaires pour gérer les problèmes de surtension.

Suite à l’incident, plusieurs scénarios ont été envisagés pour expliquer cette panne sans précédent, incluant l’hypothèse d’une cyberattaque, qui a été rapidement rejetée par les autorités, ainsi qu’une surproduction d’énergie solaire. Ces théories ont été à nouveau réfutées par Sara Aagesen, qui a toutefois confirmé l’existence de « vulnérabilités » et de « lacunes » dans le dispositif de sécurité du réseau électrique espagnol, suggérant qu’une série de mesures correctives sera mise en place.

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