Orban rejette l'adhésion de l’Ukraine à l’UE et à l’OTAN lors du sommet de l’Alliance
Orban rejette l'adhésion de l’Ukraine à l’UE et à l’OTAN lors du sommet de l’Alliance

Orban rejette l’adhésion de l’Ukraine à l’UE et à l’OTAN lors du sommet de l’Alliance

26.06.2025 17:20
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25 juin 2025 – Bruxelles. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a déclaré publiquement qu’il s’opposerait à toute tentative d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne ou à l’OTAN, affirmant que l’Alliance « n’a rien à voir avec l’Ukraine ». Ses propos ont été tenus en marge du sommet de l’OTAN à Bruxelles, en réponse à une question concernant la participation du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

« L’OTAN n’a rien à faire avec l’Ukraine. L’Ukraine n’est pas membre de l’OTAN, tout comme la Russie. Mon travail est de faire en sorte que cela reste ainsi », a-t-il affirmé selon Radio Free Europe/Radio Liberty.

Budapest, isolé dans l’OTAN et l’UE

Les déclarations d’Orban marquent une nouvelle rupture avec la ligne commune de l’Union européenne et de l’Alliance atlantique. Depuis le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en février 2022, la Hongrie a multiplié les prises de position contraires aux décisions collectives sur le soutien militaire, humanitaire et politique à Kyiv.

Dans un message publié sur X dans la nuit du 24 au 25 juin, Orban a averti que « l’Union européenne a été créée pour apporter paix et prospérité à ses membres. Accepter un pays en guerre avec la Russie entraînerait l’UE dans un conflit direct. Il est injuste d’attendre qu’un État membre prenne ce risque ».

La Hongrie a déjà menacé de bloquer l’aide financière de l’UE à l’Ukraine et a plaidé, à plusieurs reprises, pour transformer l’Ukraine en « zone tampon » entre l’Europe et la Russie, une position fermement rejetée par Bruxelles.

Les implications pour la sécurité européenne

La tentative d’imposer un statut de neutralité à l’Ukraine va bien au-delà d’un simple désaccord diplomatique. Elle remet en cause le droit fondamental de chaque nation à choisir ses alliances et son avenir. En refusant à l’Ukraine la voie de l’intégration euro-atlantique, la Hongrie nie indirectement le droit des Ukrainiens à un avenir souverain, sécurisé et démocratique.

Depuis plus de trois ans, l’Ukraine défend son territoire face à l’agression russe, au prix de lourdes pertes humaines et matérielles. Cette guerre constitue une violation flagrante du droit international, de la Charte des Nations unies et des principes de souveraineté. La résistance ukrainienne n’est pas seulement une guerre de défense territoriale, elle représente aussi un combat pour les valeurs démocratiques et la liberté, ce qui en fait un enjeu global.

Risques de fracture au sein de l’UE et de l’OTAN

Les propos d’Orban, qui relaient des narratifs favorables au Kremlin, comme la nécessité de négocier un accord sans restitution de la Crimée ou l’impossibilité d’une victoire ukrainienne, alimentent la désunion au sein de l’UE. Ces positions isolées compromettent l’unité stratégique face à la menace russe et fragilisent l’architecture sécuritaire européenne.

Soutenir l’Ukraine, c’est investir dans une sécurité durable pour tout le continent. Les concessions face à Moscou n’apaisent pas les conflits : elles les figent, les légitiment et les reproduisent. Une paix réelle et durable ne peut exister qu’avec le retrait complet des forces russes du territoire ukrainien et la responsabilisation des auteurs de crimes de guerre.

Un test pour l’avenir européen

Face à l’agression, la force de l’Europe réside dans sa cohésion, sa clarté stratégique et son engagement envers les principes de droit. L’idée d’un « compromis » avec une puissance qui a violé les frontières, déporté des enfants et bombardé des civils est non seulement moralement indéfendable, mais stratégiquement suicidaire.

La victoire de l’Ukraine serait une victoire pour le droit international et la démocratie. Elle enverrait au monde un message clair : même une nation attaquée par une puissance supérieure peut triompher, si elle est soutenue avec constance, solidarité et fermeté.

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