Orban dénonce l’incursion de drones russes en Pologne
Orban dénonce l’incursion de drones russes en Pologne

Orban dénonce l’incursion de drones russes en Pologne

13.09.2025 15:00
2 min de lecture

Le 12 septembre 2025, lors d’une intervention sur Kossuth Radio, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a affirmé que des drones russes avaient violé l’espace aérien polonais, et donc celui de l’OTAN. Selon lui, la Hongrie reste en dehors de la guerre russo-ukrainienne, alors que les Polonais en seraient « jusqu’au cou impliqués ». Orban a néanmoins qualifié l’intrusion des drones russes en Pologne d’« inacceptable » et assuré Varsovie de la solidarité de Budapest.

Une violation sans précédent de l’espace aérien de l’OTAN

Dans la nuit du 9 au 10 septembre, plusieurs drones lancés depuis la Russie ont pénétré en Pologne, provoquant le plus grave incident de ce type depuis le début de l’invasion de l’Ukraine en 2022. L’armée de l’air polonaise, épaulée par des chasseurs allemands et néerlandais, a été mobilisée pour intercepter les appareils. Le Premier ministre polonais Donald Tusk a dénoncé une « attaque délibérée et coordonnée », tandis que Moscou a rejeté toute responsabilité.

Réactions internationales divergentes

Le président américain Donald Trump a estimé que la violation de l’espace aérien polonais pouvait être une erreur, refusant de condamner directement la Russie. Varsovie a convoqué une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU et activé l’article 4 du traité de l’Atlantique Nord. Si l’OTAN a jugé l’incident intentionnel, elle ne le considère pas comme une attaque au sens de l’article 5.

Stratégie hongroise et calculs diplomatiques

Par ses déclarations, Viktor Orban cherche à préserver des relations stables avec la Pologne, partenaire clé en Europe centrale malgré les changements politiques à Varsovie. Sa posture contraste avec celle des Polonais, qui perçoivent la Russie comme une menace existentielle. Budapest, de son côté, s’efforce de rester à l’écart du conflit pour limiter les coûts politiques et économiques liés au soutien à l’Ukraine.

Budapest entre Moscou et Bruxelles

La ligne défendue par Orban, insistant sur la « fatigue de guerre » et sur la nécessité de négociations immédiates, reflète des éléments du discours russe. Elle permet également à la Hongrie de maintenir ses approvisionnements énergétiques à prix réduit en provenance de Moscou. Cette approche contribue toutefois à affaiblir la cohésion occidentale face à la Russie. Budapest a à plusieurs reprises bloqué des décisions européennes, notamment le déblocage de 6,6 milliards d’euros du Fonds européen pour la paix destinés à l’Ukraine.

Pressions américaines sur l’énergie

Washington pousse la Hongrie et la Slovaquie à réduire leur dépendance au gaz et au nucléaire russes. Le secrétaire américain à l’Énergie, Chris Wright, a souligné que l’Europe aurait davantage intérêt à s’approvisionner auprès de ses « amis » plutôt que de compter sur la Russie.

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