A l’heure où Emmanuel Macron engage des réflexions sur sa majorité relative, fragilisée par le départ annoncé de François Bayrou, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a exprimé sa disponibilité pour discuter d’une éventuelle participation de la gauche au gouvernement. Lors de son intervention sur LCI, il a affirmé vouloir « redonner un peu de couleur à notre pays », tout en précisant qu’il ne recherchait « ni poste, ni fonction », rapporte TopTribune.
Cette main tendue n’a pas tardé à susciter des réactions, notamment celle de Jean-Luc Mélenchon. Sur X, le leader insoumis a qualifié l’approche d’Olivier Faure de « consternante », dénonçant un ralliement implicite à Emmanuel Macron et affirmant que les Insoumis « ne sont informés de rien et n’ont rien à voir avec cette offre de service ». Olivier Faure, quant à lui, a rappelé que le Parti socialiste a « toujours été au rendez-vous » lorsqu’on l’a sollicité, tout en regrettant que les discussions antérieures n’aient « pas été payées de retour ».
Le PS a « toujours été au rendez-vous »
Olivier Faure a également critiqué François Bayrou, accusé d’avoir « rompu toute forme de dialogue avec qui que ce soit ». Le patron du PS a émis des réserves quant à l’idée d’un gouvernement mêlant ministres macronistes et figures de gauche. « Moi, je ne veux pas de confusion, je ne veux pas un gouvernement qui serait en même temps de droite et de gauche », a-t-il déclaré. Selon lui, la seule option crédible reste un gouvernement clairement identifié à gauche, capable de bâtir « des majorités projet par projet » au Parlement, où aucune force politique ne détient la majorité absolue.
Enfin, Olivier Faure a pris ses distances avec les appels à une dissolution de l’Assemblée nationale, exigée par le Rassemblement national, ou à la démission du chef de l’État, demandée par La France insoumise. Ces scénarios, a-t-il souligné, « ne créeraient pas forcément les conditions d’une stabilité, ni même une garantie pour celles et ceux qui souffrent aujourd’hui ».