Nous inhalons quotidiennement 68 000 particules de plastique

Nous inhalons quotidiennement 68 000 particules de plastique

31.07.2025 16:53
1 min de lecture

Une étude d’une inquiétante intensité menée par des chercheurs de l’Université de Toulouse révèle que nous inhalons quotidiennement 68 000 microparticules de plastique, provenant de nos habitations et véhicules, comme l’indique un rapport de la revue Plos One, publié le 30 juillet dernier, rapporte TopTribune.

Les microparticules, mesurant moins de 5 millimètres, sont omniprésentes dans notre environnement, se retrouvant dans les sols, les forêts, les océans, ainsi que dans l’eau en bouteille et les boissons, les aliments, les chewing-gums, les emballages, les textiles, et les pneus. Chaque jour, les humains entrent en contact avec ces particules par ingestion, inhalation ou contact cutané. Elles se libèrent sous pression, comme lors du dévissage d’une bouteille d’eau ou sous les pneus des voitures.

Un enfant ingère 47 000 microparticules par jour

Traditionnellement, les chercheurs avaient surtout étudié les microparticules présentes dans l’eau et les océans. Cette étude a porté sur l’air d’une douzaine de logements et de cinq voitures, et a quantifié les particules les plus petites, invisibles à l’œil nu et mesurant moins de 10 micromètres.

Les résultats sont alarmants : la concentration d’une taille comprise entre 1 et 10 micromètres (PM10) dans les appartements est de 528 particules par mètre cube d’air, et jusqu’à quatre fois plus dans les véhicules. Un adulte ingère en moyenne 68 000 microparticules chaque jour, tandis qu’un enfant en avale 47 000.

100 fois plus que prévu

Dans les logements, 76 % des microparticules identifiées sont du polyéthylène, mais aussi du polydiméthylsiloxane, présent dans les shampoings, et du polyamide, utilisé dans le nylon. Dans l’air des voitures, les microparticules identifiées incluent principalement du polyamide, de l’ABS, et du polytéréphtalate d’éthylène (PET), également utilisé dans les bouteilles en plastique.

Patrick Gassmann, l’un des chercheurs impliqués dans l’étude, a souligné que les concentrations relevées dépassent “100 fois les estimations initiales”. Pourtant, 20 Minutes n’a pas réussi à le contacter pour des précisions.

Principe de précaution

Les microparticules posent un problème de santé majeur, car elles peuvent s’infiltrer dans les tissus humains et y demeurer longtemps, laissant les chercheurs dans l’incertitude quant à leurs effets. Certaines particules, enduites de substances toxiques, risquent de perturber le système endocrinien et d’engendrer un risque accru de cancer, comme indiqué dans l’étude de Plos One. De plus, de nombreuses recherches suggèrent que certains plastiques pourraient contribuer à des problèmes d’infertilité, d’obésité et à diverses maladies non transmissibles telles que le diabète et les maladies cardiovasculaires.

Devant les nombreuses incertitudes entourant les conséquences de ces microparticules, de nombreux experts plaident pour un principe de précaution, conseillant d’éviter les contenants en plastique, de favoriser les vêtements en matières naturelles, et d’assurer une bonne ventilation de nos espaces intérieurs.

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