« Nicolas qui paie » devient une marque : enjeux et réactions
Erik Tegnér a récemment enregistré la marque « Nicolas qui paie » à l’Institut national de la propriété industrielle (Inpi). Bien qu’il ne se revendique pas comme l’initiateur de cette expression, qui a pris de l’ampleur au sein des milieux de droite et d’extrême droite, il a exprimé sa volonté de la protéger « face à des trolls gauchistes », rapporte TopTribune.
Cette locution, popularisée sur les réseaux sociaux en tant qu’expression d’un ras-le-bol fiscal de la part des Français, a été officiellement déposée le 20 juin. L’annonce a été faite par Tegnér, qui dirige le média identitaire Frontières, confirmée par diverses sources le 16 juillet.
Selon ses dires, « C’est une marque que j’ai déposée via ma société Artefakt, dont l’objet social est plus large que l’édition du média Frontières ». Tegnér explique que son intention est de « sanctuariser la marque » pour éviter que des acteurs malveillants s’en emparent. Il souligne sa crainte vis-à-vis des « gauchistes » qui, d’après lui, sont connus pour déposer des marques dans le but de nuire à des initiatives.
La marque est enregistrée dans six catégories de produits, ce qui laisse envisager qu’elle pourrait être utilisée pour des articles variés, tels que des tee-shirts ou des porte-clés. Toutefois, Tegnér a déclaré qu’un usage commercial n’était pas prévu pour le moment. « Si jamais quelque chose était fait, ce ne serait jamais fait sans le demander aux comptes qui y sont liés », a-t-il précisé.
Bien qu’il soit à l’origine du dépôt de la marque, Tegnér s’empresse de clarifier qu’il n’est pas responsable des comptes Twitter @bouliboulibouli et @NicolasQuiPaie, qui ont joué un rôle dans la diffusion de l’expression. « Pas du tout », affirme-t-il. « Évidemment, ‘Nicolas qui paie’ ça nous parle, on l’a beaucoup relayé, mais je ne suis pas porte-parole de ‘Nicolas qui paie’. D’ailleurs, si demain ils veulent récupérer la marque, on leur cédera. Il n’y a pas de sujet là-dessus. »
La démarche de Tegnér suscite des réactions contrastées sur les réseaux sociaux. Certains internautes expriment leur mécontentement, arguant que commercialiser la marque pourrait altérer son sens originel. « Donc il utilise cette formule pour en faire une marque, pour nous faire PAYER des tee-shirts et des porte-clés… Sérieusement ? » s’indigne l’un d’eux. D’autres plaisantent sur l’ironie de la situation, avec des commentaires tels que « Bah du coup @NicolasQuiPaie va devoir payer pour exister. C’est vachement marrant en fin de compte. »
Il est à noter qu’une expression similaire a été déposée quelques jours avant, mais sous la forme « Nicolas qui paie ». Tegnér affirme qu’il n’est pas lié à ce dépôt.
Cette situation soulève des questions plus larges sur l’appropriation des expressions populaires et leurs implications sur la sphère politique et commerciale. Le débat est lancé, et l’avenir de cette marque sera probablement surveillé de près.