Le chanteur Nemo renonce à son trophée de l’Eurovision en réaction à la participation d’Israël
Le 11 décembre 2025, le chanteur Nemo, ancien représentant de la Suisse à l’Eurovision, a annoncé sur Instagram qu’il allait rendre son trophée de vainqueur du concours de la chanson européenne. Cette décision survient après que l’Union européenne de radio-télévision (UER) a décidé d’autoriser Israël à participer à l’édition 2026, une décision qui a provoqué une onde de choc au sein de la communauté musicale, rapporte TopTribune.
En réaction à la participation d’Israël
Dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, Nemo, le premier chanteur non-binaire à avoir remporté l’Eurovision, a clairement indiqué que son choix était une réponse à la décision de l’UER. Il a déclaré : « Il y a un conflit entre les valeurs de l’Eurovision et la décision de l’UER. » De plus, il a évoqué la situation à Gaza, qualifiée de génocide par les Nations Unies, soulignant l’urgente nécessité d’une prise de position.
Il y a un conflit entre les valeurs de l’Eurovision et la décision de l’UER.
Nemo a souligné que si cinq pays décidaient de boycotter le concours, il était évident qu’il y avait des raisons graves sous-jacentes. Il a été filmé prenant son trophée de vainqueur et le plaçant dans un carton pour son envoi.
J’ai décidé de renvoyer mon trophée au siège de l’UER, à Genève.
Quelques minutes après l’annonce de l’UER, plusieurs pays, dont les Pays-Bas, l’Espagne, l’Irlande et la Slovénie, ont exprimé leur intention de ne pas participer à l’Eurovision 2026 qui se tiendra à Vienne. Mercredi 10 décembre, l’Islande a également fait savoir qu’elle boycotterait cette édition.
Détails de la décision de l’UER
Le 4 décembre 2025, l’UER a statué que la chaîne publique israélienne KAN pouvait participer au concours. Contrairement à d’autres diffuseurs, l’UER a jugé que la KAN n’enfreint aucune de ses règles, justifiant ainsi sa participation. Par opposition, les chaînes russes, utilisées pour faire la propagande du régime de Vladimir Poutine, ont été exclues du concours depuis 2022.
Cette controverse soulève des questions sur l’engagement des valeurs humanitaires au sein de l’Eurovision, alors que des artistes et des pays commencent à protester contre des choix qu’ils considèrent comme incompatibles avec les idéaux du concours.
