Le 20 octobre 2025, l’administrateur intérimaire de la NASA, Sean Duffy, a révélé un changement significatif concernant le programme Artemis III : le contrat de l’atterrisseur lunaire, précédemment attribué à SpaceX, sera désormais ouvert à d’autres entreprises, rapporte TopTribune.
Mission Artemis III : Un contrat réouvert pour éviter de nouveaux retards
La mission Artemis III vise à ramener des astronautes américains sur la Lune, une première depuis 1972. Le lancement était, au départ, prévu pour 2027, avec un atterrissage programmé près du pôle Sud lunaire. Cependant, plusieurs médias américains, tels qu’Reuters et The Houston Chronicle, rapportent que cette date est désormais incertaine en raison des difficultés techniques rencontrées par SpaceX au Texas, où le vaisseau Starship est actuellement en développement.
« Le problème, c’est qu’ils accusent un retard », a admis Sean Duffy, selon Space.com. Il a également ajouté dans une autre déclaration rapportée par Business Insider : « Je suis en train d’ouvrir ce contrat. Je pense que des entreprises comme Blue Origin vont participer, ainsi que peut-être d’autres. »
Initialement, le contrat attribué à SpaceX en 2021, d’une valeur de 2,9 milliards de dollars, concerne la construction du module d’alunissage destiné à permettre à deux astronautes de toucher le sol lunaire. Toutefois, son coût total pourrait, après des extensions, atteindre 4,4 milliards de dollars.
SpaceX devra faire face à la concurrence
Cette décision envoie un message clair à Elon Musk. Depuis deux ans, SpaceX s’efforce de valider le fonctionnement intégré du Starship, un lanceur gigantesque entièrement réutilisable. De nombreux essais ont été réalisés depuis le site de Boca Chica, au Texas, mais aucun vol n’a encore prouvé que le système peut réaliser l’intégralité de la mission : décollage, ravitaillement orbital, voyage vers la Lune, alunissage et retour contrôlé.
Pour la NASA, ces retards engendrent des préoccupations majeures. Selon Business Insider, Sean Duffy a précisé que la décision de rouvrir le contrat visait « non pas à sanctionner », mais à « garantir que les États-Unis retournent sur la Lune avant la fin de la décennie ». De fait, SpaceX conserve une partie du financement, mais n’est plus le seul candidat. D’autres entreprises américaines, comme Blue Origin, qui a déjà été sélectionnée pour une mission future d’Artemis, ou Dynetics, sont également invitées à soumettre leurs concepts d’atterrisseur.
« Nous allons entrer dans une nouvelle compétition spatiale entre entreprises américaines pour déterminer laquelle sera la première à nous ramener sur la Lune », a déclaré Sean Duffy à Reuters.