Narcotrafic : 2 000 personnes liées aux mafias marseillaises mises en examen et 900 en détention, selon le ministre de l'Intérieur

Narcotrafic : 2 000 personnes liées aux mafias marseillaises mises en examen et 900 en détention, selon le ministre de l’Intérieur

20.11.2025 16:37
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Lutte contre le narcotrafic à Marseille : les ministres de l’Intérieur et de la Justice interviennent

Lors d’un déplacement à Marseille le jeudi 20 novembre 2025, les ministres de l’Intérieur, Laurent Nuñez, et de la Justice, Gérald Darmanin, ont souligné la montée des menaces posées par le narcotrafic, les qualifiant de « au moins équivalentes à celles du terrorisme » en France, rapporte TopTribune.

Cette visite fait suite à l’assassinat de Mehdi Kessaci, un événement qui a choqué la ville. Les ministres ont rencontré les hauts magistrats et les responsables de sécurité des Bouches-du-Rhône pour discuter des réseaux criminels, en particulier la DZ Mafia, dont l’influence s’étend à plusieurs départements du sud de la France. Gérald Darmanin a indiqué : « Ce qui se passe au niveau de la DZ mafia touche au moins une dizaine d’autres départements ». Il a également noté que les autorités se battent « difficilement » contre une organisation criminelle qui génère entre 5 à 6 milliards d’euros d’argent liquide.

Concernant la DZ Mafia, Darmanin a précisé que 27 des 30 personnes à sa tête sont déjà incarcérées dans les prisons françaises, avec 21 détenues à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais). Il a promis des renforts à Marseille, notamment en matière de magistrats et de greffiers, tout en soulignant l’importance de lutter contre la corruption infiltrant les enquêtes, avec une dizaine d’enquêtes ouvertes sur des agents corrompus. « Il faut savoir aussi lutter contre la corruption, qui touche les services enquêteurs », a-t-il déclaré.

L’assassinat de Mehdi Kessaci, qui s’est produit en plein jour, est considéré comme un acte d’intimidation, notamment envers son frère Amine, militant écologiste engagé dans la lutte contre le narcotrafic. Laurent Nuñez a reconnu que ce crime avait pour effet de semer la peur et de « viser à atteindre quelque part la République et l’État ». Les autorités prennent conscience de la nécessité d’intensifier leurs efforts dans ce domaine, alors que la situation à Marseille continue de susciter des préoccupations croissantes.

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