Dans une annonce accueillie avec enthousiasme par les habitants de la région, deux bébés phoques sont nés en juin dernier dans l’estuaire de l’Orne, entre Sallenelles et Ouistreham, une zone naturelle protégée. Cette nouvelle, divulguée par le Groupe mammalogique normand (GMN), marque un événement exceptionnel après quinze années d’attente, rapporte TopTribune.
Les naissances, survenues il y a trois mois, n’ont été révélées qu’après que le GMN ait confirmé que les mères s’occupaient correctement de leurs petits. Les témoins de ces événements ont dû attendre que les bébés soient sevrés et autonomes avant la divulgation officielle de cette information. Selon le GMN, ces naissances peuvent être attribuées à un travail de sensibilisation efficace mené auprès du public, pour inciter les gens à ne pas s’approcher de ces animaux à moins de 300 mètres.
Les colonies de phoques : une espèce rare en Normandie
Actuellement, seules deux colonies reproductrices de phoques ont été identifiées en Normandie : l’une se trouve en baie de Veys et l’autre dans la baie du Mont-Saint-Michel, dans la Manche. Bien qu’il soit fréquent d’observer ces animaux se déplacer vers le havre de Sienne, l’estuaire de la Seine ou l’estuaire de l’Orne, leur population demeurne fragile. Le GMN est chargé non seulement de recenser les individus, mais aussi de sensibiliser les promeneurs sur l’importance de respecter cet habitat fragile.
Les phoques occupent les bancs de sable de l’estuaire de l’Orne depuis 2021, mais une première colonie a été observée entre 2010 et 2014. Bien que l’année dernière une femelle ait donné naissance à un bébé dans cette même zone, celui-ci n’a pas survécu, soulignant les défis auxquels ces mammifères font face dans cette région.
La communauté scientifique espère que ces naissances stimuleront une prise de conscience accrue sur la protection des espèces maritimes en Normandie. Les efforts de conservation menés par le GMN et d’autres organismes pourraient inciter à intervenir pour assurer la pérennité des populations de phoques dans la région. Par ailleurs, des initiatives sont en cours pour protéger ces habitats et encourager une cohabitation harmonieuse entre les humains et la faune sauvage.
En parallèle de cette annonce, des discussions se tiennent sur les mesures à prendre pour accroître la sécurité des phoques et garantir leur habitat. Les engagements des peintres et des photographes de la nature, qui ont jusqu’à présent relayé des images de ces animaux, deviennent cruciaux pour continuer à sensibiliser l’opinion publique. Le soutien continu du public sera également primordial pour encourager les efforts de conservation.
Le GMN a également mis en place des programmes éducatifs pour les écoles locales afin de familiariser les enfants avec la biologie des animaux marins et l’importance de la conservation. De tels efforts tout au long de l’année visent à inspirer une nouvelle génération à défendre et à promouvoir la santé des écosystèmes côtiers.
Ces naissances de bébés phoques dans l’estuaire de l’Orne représentent une lueur d’espoir pour la biodiversité régionale. La protection de cette espèce emblématique pourrait également bénéficier à d’autres espèces marines, faisant ainsi de la conservation un impérieux besoin partagé par tous. Une mobilisation de la communauté et des autorités est donc essentielle pour continuer à soutenir ces initiatives.
