Absence de suspense à l’Assemblée : la motion de censure contre le gouvernement Lecornu rejetée
Le 16 octobre 2025, le Premier ministre français, Sébastien Lecornu, a échappé de justesse à une motion de censure lors d’un vote à l’Assemblée nationale, grâce à l’abstention du Parti socialiste (PS). Ce retournement de situation survient malgré les critiques sur le budget proposé par le gouvernement, qui a suscité le mécontentement aussi bien chez Les Républicains (LR) que chez les socialistes, rapporte TopTribune.
Au cours de la matinée, la salle des Quatre Colonnes de l’Assemblée a été le théâtre d’un intense débat autour de deux motions de censure. Le gouvernement de Lecornu a particulièrement retenu l’attention après la suspension de la réforme des retraites annoncée quelques jours plus tôt. Cette décision a permis de calmer les tensions et de jouer sur les divisions au sein de l’opposition. Sur les 69 députés socialistes, seuls sept ont défié la ligne directrice en votant pour la censure, permettant ainsi au Premier ministre de conserver son poste.
La séance a débuté dans un hémicycle partiellement vide, illustrant l’érosion de l’enthousiasme autour des débats. La présidente du groupe LFI, Aurélie Trouvé, a qualifié la suspension de la réforme des retraites d’une « tromperie ». Elle a été suivie par Marine Le Pen, qui a exprimé son impatience pour une éventuelle dissolution du gouvernement.
Dans ce climat, Sébastien Lecornu a dû faire face à des critiques acerbes, notamment de la part du Rassemblement national, mais également de la gauche. Le Premier ministre a rappelé que le choix se posait entre poursuivre les débats budgétaires ou plonger à nouveau dans la crise politique. Pendant ce temps, les alliés socialistes ont tenté de masquer des divisions en affirmant leur volonté de concilier leur identité avec le devoir de ne pas renverser le gouvernement.
Les tensions entre le PS et LFI ont resurgi, avec des accusations de trahison vis-à-vis des promesses électorales. Cependant, les résultats du vote ont montré un soutien inattendu pour le Premier ministre, qui a quitté l’Assemblée en affichant un léger sourire, déclarant: « Au travail » aux caméras. Malgré cette victoire temporisée, la voie reste semée d’embûches avec des discussions budgétaires difficiles à anticiper dès lundi prochain. Le climat politique reste tendu, et l’avenir du gouvernement pourrait encore être remis en question, illustrant les incertitudes qui pèsent sur la scène politique française.