Moscovici défend son indépendance après des critiques des magistrats de la Cour des comptes

Moscovici défend son indépendance après des critiques des magistrats de la Cour des comptes

04.09.2025 18:24
1 min de lecture

Pierre Moscovici en désaccord avec des magistrats de la Cour des comptes

Lors de l’audience solennelle de rentrée, Pierre Moscovici, ancien ministre et actuel Premier président de la Cour des comptes, a exprimé son mécontentement face aux critiques formulées par certains magistrats de son institution. Ces magistrats ont été accusés d’avoir relayé des informations mensongères sur sa gouvernance à travers les médias durant l’été, se défendant de tout parti pris politique, rapporte TopTribune.

Les tensions sont nées suite à un article du journal Le Monde en juillet, qui évoquait le mécontentement de certains magistrats dont le report de départ à la retraite avait été refusé. Ces derniers dénonçaient des décisions qu’ils estimaient « arbitraires et discrétionnaires » ainsi qu’une gouvernance de Moscovici jugée trop politique. En réaction, Moscovici avait défendu la nomination de Najat Vallaud-Belkacem comme conseillère maîtresse, affirmant que le processus de recrutement était « parfaitement objectif ».

Critiques de la gouvernance de Moscovici

Durant son discours, Moscovici a insisté sur la responsabilité de la Cour à maintenir la confiance des citoyens, soulignant que certains magistrats avaient manqué à cette obligation en orchestrant une « véritable campagne de presse indigne » avant la pause estivale. Il a défendu son indépendance et son impartialité dans sa fonction, affirmant avoir été nommé en 2020 pour un mandat qui se termine en septembre 2026.

« Ces magistrats, je le sais, sont ultra-minoritaires mais ils s’arrogent le droit de parler au nom des autres. C’est peu dire qu’ils nous dépeignent d’une façon un peu étrange », a-t-il déclaré. Moscovici a également réfuté les accusations selon lesquelles son administration privilégierait certains profils en raison d’une supposée « Charte de la diversité ». Il a poursuivi en affirmant que, selon ces critiques, la Cour aurait été perçue comme un « temple du wokisme » et que l’avancement des magistrats serait influencé par leur engagement politique.

« Je n’ai jamais, en cinq ans, tenu compte d’affiliations politiques passées. J’ai toujours privilégié les compétences, l’engagement, les capacités managériales », a-t-il ajouté, qualifiant les allégations de mensonges d’« irresponsabilité majeure ». Ce bras de fer entre le président et certains membres de la Cour souligne des tensions internes qui pourraient avoir des répercussions sur la perception de l’institution et sa crédibilité.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Dernières nouvelles

À NE PAS MANQUER