Moscou et Washington se rencontrent en Alaska pour discuter de la guerre en Ukraine

Moscou et Washington se rencontrent en Alaska pour discuter de la guerre en Ukraine

13.08.2025 07:43
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Le 15 août, Vladimir Poutine et Donald Trump se retrouveront en Alaska pour discuter de la guerre en Ukraine. Cette rencontre suscite déjà des réactions à Moscou, où le quotidien fédéral Moskovski Komsomolets affirme que l’Ukraine doit capituler à la suite de cette rencontre, rapporte TopTribune.

Le choix de l’Alaska, anciennement surnommé « l’Amérique russe », pour cette rencontre n’est pas un hasard selon le politologue Sergueï Markov. Il explique que cet État, qui partage une frontière directe avec la Russie, représente un endroit où les deux nations peuvent discuter sans influence extérieure. « C’est une excellente décision », ajoute-t-il. Cette situation marginalise l’Europe des négociations, tandis que la présence du président ukrainien reste incertaine.

« Donald Trump est peu fiable »

Anastasia Ivanovna, 87 ans, ancienne institutrice, exprime ses craintes : « Je prie pour que Zelensky ne vienne pas. Il sème la zizanie. Donald Trump aussi est peu fiable. Ce sera difficile pour Poutine en Alaska. » Chaque matin, elle allume sa télévision, priant pour les soldats russes au front et espérant une paix qui lui soit favorable. « Nous voulons que le Donbass et la Crimée restent russes », dit-elle les larmes aux yeux, ajoutant qu’elle a de la peine pour le peuple du Donbass.

Moscou continue d’exiger de Kiev la cession de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson, en plus de la Crimée annexée depuis 2014, ainsi qu’une renonciation à l’OTAN et aux livraisons d’armes occidentales. Ces conditions sont jugées inacceptables par l’Ukraine, tandis que les partisans du Kremlin les considèrent comme des « questions existentielles ».

Kirill Dmitriev, surnommé « l’homme de l’ombre » des négociations russo-américaines, se montre optimiste. Selon lui, la rencontre coïncide avec l’Assomption, une fête orthodoxe qui évoque la miséricorde et la réconciliation. « Choisissez le dialogue, choisissez la paix », a-t-il écrit sur le réseau social X.

L’épuisement d’un pays

Après trois ans d’une « opération spéciale » censée ne durer que trois jours, l’épuisement est tangible. Le ministère britannique de la Défense rapporte que plus d’un million de soldats russes ont été tués ou blessés, et presque chaque famille connaît un proche au front.

Alina, mère d’un soldat décédé, élève maintenant ses deux petites-filles. « Il a préféré sa patrie à ses enfants », déclare-t-elle d’une voix sans émotion, affirmant qu’elle ne nourrit aucune rancœur. « Je me concentre sur ma famille. » Malgré sa carrière dans la construction de bombardiers, elle ne s’attend à rien des négociations, « cela ne m’affecte ni ne m’intéresse ».

Pour Irina, diaboliser les politiciens est devenu inévitable. « Tous mentent », déclare-t-elle. « Ces négociations sont un simple bruit de fond, une mise en scène. » Elle exprime son désir de mettre fin à la guerre, soulignant que la Russie doit reconquérir ses propres villes plutôt que d’envahir d’autres territoires.

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