Décès d’un streamer sur Kick : enquête ouverte
Le parquet de Nice a ouvert une enquête après le décès d’un homme de 46 ans, connu sous les pseudonymes « Jean Pormanove » ou « JP », lors d’un live streaming sur la plateforme Kick, lundi 19 août 2025, à Contes, près de Nice, rapporte TopTribune.
Raphaël Graven, qui s’est fait connaître par des vidéos controversées où il était victime de violences et d’humiliations, a été retrouvé inanimé. Le parquet a confirmé l’information et a précisé qu’il avait été impliqué dans des contenus jugés problématiques sur la plateforme, notamment avec deux partenaires surnommés Naruto et Safine.
Kick, plateforme en ligne concurrente de Twitch, a été pointée du doigt pour son modèle de rémunération avantageux pour les streamers, offrant 95 % des revenus générés par les contenus, contre 50 % chez Twitch. Cette approche a attiré de nombreux créateurs, dont Xqc, Amouranth et Ninja, qui ont quitté Twitch pour maximiser leurs gains.
Controverses autour de Kick
Une enquête de Mediapart a révélé que Kick pratique une modération laxiste, permettant à certains streamers d’exprimer des discours misogynes et racistes. Des figures controversées comme Andrew Tate et Adin Ross y figurent, illustrant une atmosphère permissive pour les contenus extrêmes.
La chaîne « Jean Pormanove », la plus suivie en France avec 161 000 abonnés, a diffusé des actes d’agression et de dégradation, attirant l’attention des autorités.
Relations avec les jeux d’argent et implications légales
Kick a été fondée par les créateurs de Strake.com, un acteur majeur des paris en ligne. Son lancement a engendré des restrictions dans certains pays, entraînant des actions légales, y compris en France, pour réguler les contenus liés aux jeux d’argent. En mai 2024, Kick France a annoncé des mesures pour se conformer aux exigences réglementaires relatives aux communautés francophones.
Réactions officielles
Suite à la diffusion d’une vidéo sur le décès de Raphaël Graven, Clara Chappaz, ministre déléguée au Numérique, a qualifié cette situation d’« horreur absolue » et a saisi l’Arcom pour signaler le contenu choquant. Kick a indiqué à l’AFP qu’elle ne pouvait pas fournir d’informations en raison de sa politique de confidentialité, tout en rappelant ses conditions d’utilisation naissant la violence inacceptable.