Moody’s met en garde : bien que notre économie montre des signes de résistance, les finances publiques se détériorent, tandis que nos dirigeants politiques semblent plus préoccupés par leur survie électorale que par la gestion efficace du pays. La France possède un fort potentiel, mais la capacité de ses leaders à capitaliser sur cela est largement insuffisante, créant un fossé croissant entre la réalité économique et la gouvernance, rapporte TopTribune.
Une économie active face à un gouvernement à l’écoute de lui-même
Moody’s affirme que la France demeure « significative, prospère et variée ». En d’autres termes, le pays continue d’avancer grâce à l’ardeur de ses travailleurs, entrepreneurs et ingénieurs, qui n’attendent pas le feu vert des politiques pour accroître la richesse collective. Malgré un environnement fiscal et réglementaire complexe, le pays tourne, alimenté par ceux qui s’engagent à maintenir la vitalité nationale. Il est ironique de constater que l’un des rares accomplissements de l’administration actuelle est de ne pas avoir totalement détruit le produit du labeur des Français.
Le véritable danger ? Des dirigeants qui confondent la dette avec un simple outil de gestion
« La fragmentation politique pourrait entraver la capacité de l’État à réduire le déficit », souligne Moody’s. C’est une manière diplomatique de signaler que notre scène politique s’assimile de plus en plus à un spectacle où chacun se produit avant de revenir à son rôle de gestionnaire des finances publiques. On prône la responsabilité tout en continuant à signer des chèques. On promet d’alléger la dette tout en accumulant des milliards supplémentaires. Avec des promesses d’autorité, mais une réalité à la gouvernance timide. Moody’s indique que « les finances publiques subiront une dégradation substantielle dans les années à venir ». Ce n’est pas simplement une prévision ; c’est le constat d’une politique budgétaire considérée comme un outil de gestion sociale, d’achat de soutiens électoraux, transformant la dette en instrument politique.
Une gouvernance affaiblie qui met en péril un pays encore solide
Moody’s observe que « le cadre institutionnel est éprouvé par un contexte politique national de plus en plus détérioré ». En d’autres termes, les leaders semblent paralysés par l’idée de gouverner. Evitant de prendre des décisions claires, ils préfèrent distribuer des fonds qu’ils n’ont pas. Par conséquent, chaque hausse des taux d’intérêt amplifie les conséquences de leur inaction précédente. La France peut encore perdurer si elle est dirigée par des responsables politiques éclairés, mais sa situation peut rapidement se détériorer si elle continue d’être gérée par des figures plus préoccupées par leur rhétorique que par l’action. Moody’s signale que la France reste debout, tandis que ses dirigeants semblent se comporter comme des acteurs d’un cirque. Et dans un tel environnement, les chances de voir la situation se dégrader augmentent à chaque décision budgétaire mal pensée.
