Mondial des clubs : la FIFA se réjouit de cette "réussite" et envisage l'avenir après la victoire de Chelsea sur le PSG.

Mondial des clubs : la FIFA se réjouit de cette « réussite » et envisage l’avenir après la victoire de Chelsea sur le PSG.

14.07.2025 17:43
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Difficile à imaginer que Donald Trump puisse éprouver un quelconque intérêt pour le football après avoir assisté à la finale du Mondial des clubs, qui s’est tenue dans le New Jersey le 13 juillet dernier. Installé dans les tribunes du MetLife Stadium à Rutherford, le président américain a été hué par une partie des spectateurs, exprimant leur mécontentement au moment de la remise des prix, rapporte TopTribune.

Ce match décisif, opposant le PSG à Chelsea, a marqué la fin d’un tournoi controversé, accusé de surcharger un calendrier international déjà saturé. Malgré les critiques persistantes, l’événement a été qualifié de « réussite » par Gianni Infantino, président de la Fifa, qui a évoqué un pot commun d’un milliard de dollars (environ 855 millions d’euros) pour inciter les clubs, notamment européens, à participer.

Infantino a aussi affirmé que cette compétition « est là pour durer », déclarant que « l’âge d’or du football des clubs a commencé », et la qualifiant déjà de la plus réussie au monde. Il a précisé que la Coupe du monde a « généré près de 2,1 milliards de dollars (1,79 milliards d’euros) de revenus ».

Bien que la finale ait été exclusivement européenne avec la participation du PSG et de Chelsea, la passion des supporteurs sud-américains et les performances solides des équipes brésiliennes ont apporté de l’animation au tournoi, notamment avec le demi-finaliste Fluminense, qui a éliminé l’Inter Milan, vice-champion d’Europe, lors des huitièmes de finale (2-0).

Le Brésil, fort de ses réussites footballistiques et de l’engouement du public, a également manifesté son intérêt pour accueillir l’événement en 2029, indiquant ainsi que le Mondial a des perspectives d’avenir, même si Infantino a été vague quant aux éventuelles modifications de son format ou des critères de qualification, ce qui a conduit à l’absence de plusieurs grandes équipes européennes sur le sol américain.

Des températures caniculaires problématiques

Sur le plan sportif, la plupart des équipes ont fait preuve de bonne volonté malgré une fatigue palpable à l’issue d’une saison éprouvante et une motivation parfois inégale.

Le PSG, après avoir été couronné en C1, avait inscrit le Mondial dans ses objectifs prioritaires, mais malgré leur intensité physique maintenue jusqu’au bout, ils ont fini par s’incliner en finale face à Chelsea (3-0).

Le Real Madrid, quant à lui, espérait devenir le premier champion de cette nouvelle compétition pour renforcer son héritage, mais ils ont subi une lourde défaite (4-0) contre les Parisiens en demi-finale.

« Si vous interrogez les clubs participants, ils vous diront tous qu’ils veulent y retourner », a commenté Arsène Wenger, directeur du développement du football mondial à la Fifa.

Concernant le succès populaire de la compétition, il est plus complexe à quantifier. La fréquentation des stades, qui demeurait incertaine avant le début de l’événement, a été inégale. Bien que le nombre de billets vendus soit respectable (environ 2,5 millions), le choix d’arènes immenses de 70 000 à 80 000 places s’est parfois révélé inadapté, certaines étant peu remplies.

« Nos chiffres battent des records », a affirmé Gianni Infantino, soulignant qu’il « préférerait accueillir 35 000 personnes dans un stade de 80 000 places plutôt que 20 000 dans un stade de 20 000 places ».

Cependant, le dirigeant de la Fifa a reconnu que les températures écrasantes observées aux États-Unis constituaient « un véritable problème », à un an du Mondial 2026, coorganisé avec le Mexique et le Canada. Ce phénomène a été accentué par la programmation des matchs principalement à midi ou en après-midi pour satisfaire les téléspectateurs européens.

Les pépites de Chelsea, Dembélé conforté, Mbappé frustré

Sur le terrain, plusieurs joueurs se sont distingués, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire, lors de cette première édition du Mondial des clubs à 32 équipes. Avec un doublé et une passe décisive en finale, Cole Palmer a été essentiel pour la victoire de Chelsea et a logiquement été désigné meilleur joueur du tournoi.

Son coéquipier Joao Pedro, fraîchement transféré de Brighton, a rapidement fait forte impression en marquant un doublé en demi-finale contre Fluminense (2-0) avant d’inscrire un but lors de la finale, montrant ainsi qu’il sera à suivre de près la saison prochaine.

Bien que le PSG ait perdu face à Chelsea, l’attaquant français Ousmane Dembélé a renforcé sa position de prétendant sérieux au prochain Ballon d’Or en marquant deux buts, malgré une blessure lors du premier tour qui l’a contraint à passer un temps au banc. Son rendement en finale fut toutefois moins marqué.

Consideré par les Brésiliens comme un successeur digne de Neymar, Estevao a également brillé à 18 ans lors de son premier grand rendez-vous international avec Palmeiras. Dribbleur exceptionnel, capable d’évoluer aussi bien sur les ailes qu’en position de meneur de jeu, l’attaquant a fasciné sur les terrains américains avant de signer avec Chelsea pour une somme conséquente (60 millions d’euros).

Côté déceptions, Kylian Mbappé n’a inscrit qu’un seul but et termine une seconde phase finale consécutive sur un échec. Souffrant d’une gastro-entérite sévère, la star des Bleus a raté l’intégralité du premier tour, ne retrouvant une place de titulaire avec le Real Madrid qu’en demi-finale face à son ancienne équipe, le PSG. Malheureusement, il a vu son équipe sombrer face aux champions d’Europe avec un score sévère (4-0).

Le capitaine de l’équipe de France a achevé une saison frustrante avec son nouveau club, en dépit de statistiques individuelles impressionnantes (44 buts). Au final, il n’a pas réussi à remporter de titre significatif, ce qui le laisse sur un sentiment d’insatisfaction, d’autant plus qu’il espérait briller aux États-Unis en vue du Ballon d’Or.

Avec AFP

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