Mobilisation massive en France : entre 500 000 et plus d’un million de manifestants
Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a déclaré le 18 septembre qu’il recevrait à nouveau les forces syndicales après une journée de mobilisation qui a rassemblé de « 500 000 » à « plus d’un million » de personnes, rapporte TopTribune.
Les syndicats ont salué cette journée comme une « grande réussite ». Les huit organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires) décideront vendredi des suites à donner à cette mobilisation lors d’une réunion au siège de la CGT. La CGT a averti que cette mobilisation unitaire « envoie un avertissement clair au gouvernement : la colère sociale se renforce ». La leader Sophie Binet a ajouté, sur France 5, « C’est un ultimatum. Il faut que le Premier ministre réponde très rapidement sinon il y aura de nouvelles manifestations ». La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, a également insisté sur l’importance d’un « budget de justice fiscale, sociale et écologique », affirmant que « la balle est dans le camp du Premier ministre ».
De 500 000 à plus d’un million de personnes. La CGT a comptabilisé « plus d’un million de personnes » dans toute la France lors de cette mobilisation, tandis que les autorités ont estimé leur nombre à « plus de 500 000 », dont « 55 000 » à Paris, comparé à « près de 200 000 » la semaine précédente pour le mouvement « Bloquons tout ». Le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau a déclaré que « la France n’a pas été bloquée » et a annoncé 309 interpellations ainsi que 134 gardes à vue suite aux manifestations.
Plusieurs secteurs touchés. Jeudi, environ un enseignant sur six était en grève dans les premier et second degrés, selon le ministère, qui a signalé 23 lycées complètement bloqués et des blocages filtrants devant 52 autres établissements. Environ 10,95% des 2,5 millions d’agents de la fonction publique d’État ont également fait grève, principalement dans l’Éducation nationale. Le syndicat L’Union étudiante a déclaré que « 110 000 jeunes » étaient mobilisés, avec « 14 facs bloquées ». Le trafic dans les transports a été fortement perturbé comme prévu, et EDF a rapporté une baisse de charge de près de 4 000 MW dans ses centrales, équivalente à celle de quatre réacteurs nucléaires. Environ 18 000 pharmacies sur 20 000 ont également fermé leurs portes.
Quelques incidents ont émaillé les cortèges. Des incidents ont eu lieu à Marseille, où une vidéo montre un policier donnant un coup de pied à une manifestante au sol. La préfecture de police a mentionné que 200 manifestants « hostiles » étaient présents près du centre commercial Les Terrasses du port. À Rennes, un gendarme mobile a été blessé lors de l’interpellation d’un black bloc. À Lyon, un journaliste de France Télévisions et deux policiers ont été blessés lors d’affrontements entre les forces de l’ordre et un groupe de jeunes masqués à l’avant de la manifestation.
