Misophonie : comprendre pourquoi certains bruits provoquent des réactions intenses

Misophonie : comprendre pourquoi certains bruits provoquent des réactions intenses

26.11.2025 06:47
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La misophonie : un trouble auditif souvent méconnu

La misophonie désigne une aversion intense pour certains bruits, souvent corporels tels que la mastication ou le reniflement, entraînant des réactions émotionnelles disproportionnées chez ceux qui en souffrent. Ce phénomène peut provoquer irritation, panique ou même l’envie de fuir, rapporte TopTribune.

Les sons régulièrement cités par les personnes affectées incluent non seulement les bruits corporels, mais aussi des bruits répétitifs d’objets comme des clics de stylo, des tapotements ou des frottements. Les conséquences psychologiques peuvent être dévastatrices, affectant la qualité de vie de ceux qui en souffrent.

Ce qui se passe dans le cerveau

Les recherches en neurosciences commencent à révéler les mécanismes sous-jacents de la misophonie. Une étude britannique de 2017 a mis en évidence une hyperactivité du cortex insulaire antérieur chez les personnes affectées, signalant une forte réaction émotionnelle à certains sons, interprétés comme une menace. Cette réponse engendre un stress comparable à une alarme, souvent sans justification apparente.

Bien que les causes exactes de la misophonie restent floues, plusieurs hypothèses sont avancées. Des éléments comme une prédisposition génétique, une différence dans le traitement sensoriel des sons au niveau cérébral, ou encore des associations émotionnelles négatives préalables peuvent jouer un rôle significatif.

Reconnaître et traiter

La misophonie peut être facilement confondue avec d’autres troubles auditifs, tels que l’hyperacousie et la phonophobie. Bien que ce trouble soit encore peu reconnu dans le milieu médical, il existe une échelle d’évaluation, la Amsterdam Misophonia Scale, conçue pour aider au diagnostic en s’inspirant d’outils similaires utilisés pour les troubles obsessionnels compulsifs.

Une fois diagnostiquée, la misophonie peut être traitée par le biais de thérapies cognitives et comportementales (TCC) qui visent à modifier les comportements et réactions face aux sons déclencheurs. Ces thérapies sont souvent plus efficaces lorsqu’elles sont associées à des techniques de relaxation, d’hypnose ou de pleine conscience.

Pour les personnes concernées, il est recommandé de consulter un médecin traitant qui peut orienter vers un ORL, un psychologue ou un psychiatre spécialisé dans les troubles auditifs et sensoriels. L’AFREPA (Association Francophone des Équipes Pluridisciplinaires en Acouphénologie) est également une ressource précieuse pour établir une prise en charge adaptée.

Source : Fondation pour l’Audition – Current Biology

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