Comprendre les symptômes liés à la ménopause : un phénomène complexe
La ménopause, un processus naturel de la vie d’une femme, entraîne divers symptômes, dont l’anarchie des règles. Ce phénomène découle d’une diminution des ovocytes disponibles et des fluctuations hormonales qui perturbent le cycle menstruel habituel, rapporte TopTribune.
Au cours de la périménopause, les ovaires cessent de libérer des ovocytes de manière régulière, conduisant à une irrégularité des menstruations. L’absence de progestérone, nécessaire pour réguler le cycle, entraîne des règles plus longues et abondantes, suivies d’une chute des niveaux d’œstrogènes, marqué par l’arrivée de la ménopause.
Les bouffées de chaleur sont un autre symptôme commun, touchant entre 40 et 70 % des femmes ménopausées. Ce phénomène est causé par des fluctuations des œstrogènes, qui perturbent le fonctionnement de l’hypothalamus, essentiel à la régulation thermique du corps. Lorsque celui-ci détecte une légère élévation de température, il déclenche une réaction visant à refroidir le corps, provoquant ainsi des sueurs et une sensation de chaleur intense.
Concernant le traitement hormonal de la ménopause (THM), son utilisation a connu une chute drastique, passant de 50 % à seulement 6 % chez les femmes ménopausées entre la fin des années 90 et 2023. Cette diminution fait suite à des études telles que la WHI, qui a associé le THM à des risques accrus de cancer et de maladies cardiovasculaires. Cependant, une réévaluation des données a mis en lumière que l’étude concernait des femmes bien plus âgées que la moyenne d’âge de la ménopause et que les résultats étaient influencés par des conditions de santé préexistantes.
Le THM demeure une option de traitement pour soulager les symptômes liés à la ménopause, bien qu’il comporte des contre-indications, notamment pour les femmes ayant des antécédents cardiovasculaires. Sa prescription doit être faite en concertation entre la patiente et son médecin.
Un autre effet souvent négligé de la ménopause est le bouleversement cognitif, souvent décrit comme un « brouillard cérébral ». Selon la gynécologue Thelma Linet, le déclin des niveaux d’estradiol impacte les fonctions cognitives, provoquant des troubles de mémoire et de concentration chez de nombreuses femmes en phase de périménopause. De plus, les troubles du sommeil, fréquents durant cette période, aggravent ces symptômes, augmentant le risque de dépression. Les études indiquent qu’une femme sur deux ressentira des symptômes dépressifs au cours de cette transition, nécessitant une prise en charge médicale appropriée.
Enfin, la ménopause y compris la chute des œstrogènes, a des répercussions sur la santé osseuse. La diminution de la densité minérale osseuse, courante chez les femmes ménopausées, accroît le risque d’ostéoporose et de fractures. L’Inserm souligne qu’une sur trois ou quatre femmes de 50 ans ou plus connaîtra une fracture liée à la fragilité osseuse au cours de sa vie.