"Menace russe" : "Emmanuel Macron a tort de faire cette gesticulation", selon Jean-Luc Mélenchon
"Menace russe" : "Emmanuel Macron a tort de faire cette gesticulation", selon Jean-Luc Mélenchon

« Menace russe » : « Emmanuel Macron a tort de faire cette gesticulation », selon Jean-Luc Mélenchon

13.03.2025
2 min de lecture

Invité sur France Inter, le leader de La France insoumise estime que « si vous dites que la France a été attaquée, elle doit répliquer ».

Invité de France Inter(Nouvelle fenêtre) jeudi 13 mars, Jean-Luc Mélenchon, critique le discours d’Emmanuel Macron du 5 mars sur la « menace russe » dans le contexte de tensions internationales accrues. Devant 15 millions de téléspectateurs, le président a affirmé que la Russie était « devenue une menace pour la France et pour l’Europe », dès le début d’une allocution consacrée à la guerre en Ukraine et la défense européenne. 

« Il a tort de faire cette gesticulation », affirme le leader de la France Insoumise. « À un moment donné, il dit que les Russes ont attaqué nos hôpitaux », en référence aux cyberattaques lancées contre des établissements de santé français, étaye Jean-Luc Mélenchon. « Le président de la République française accuse un autre pays d’avoir attaqué la sécurité nationale des Français en attaquant un hôpital et derrière : rien », poursuit Jean-Luc Mélenchon. 

Même s’il reconnaît l’origine russe des cyberattaques, Jean-Luc-Mélenchon affirme que dans les relations internationales, « on n’accuse pas un État. Si vous dites que la France a été attaquée, elle doit répliquer », explique-t-il. « Quand vous êtes dans une situation comme celle-là, chaque mot compte. Si vous ne faites rien, alors l’adversaire se dit ‘celui-là, j’en fais ce que je veux’. »

Jean-Luc Mélenchon se dit opposé aux tirs en profondeur, craignant une réplique de la Russie. « Je mets en alerte tous ceux qui s’amusent à la guerre de studio. Nous, les Français sommes extrêmement vulnérables. Il suffit d’un coup à la Hague, un coup sur la centrale de Nogent ou un coup dans la vallée du Rhône et il n’y a plus de France. Donc ça vaut la peine qu’on s’interroge avant de rouler des mécaniques et de provoquer tout le monde », estime l’Insoumis. « Ma direction, c’est la paix et je l’assume.

« Je ne participerai pas à la surenchère de vocabulaire guerrier. »Jean-Luc Mélenchon

sur France Inter

En revanche, « il faut qu’on tienne parole, il ne faut pas que les Ukrainiens soient désarmés », dit-il, reprochant à Donald Trump ses « méthodes désastreuses » sur l’aide militaire. « Nous, les Européens, nous n’avons pas intérêt à la victoire de monsieur Poutine, comme nous n’avons intérêt à la victoire d’aucun envahisseur, où que ce soit », poursuit-il. « Je ne tiens qu’un seul discours, que l’on parle de Gaza ou de la frontière ukrainienne et russe : le droit international et zéro invasion, plutôt que la guerre, la diplomatie, qui n’est pas notre priorité. »

En ce sens, le plan de l’Union européenne prévoyant 800 milliards d’euros pour assurer sa défense « n’est pas la priorité », selon Jean-Luc Mélenchon. « Nous avons besoin d’urgence de nous préparer au changement climatique car il aura aussi un impact militaire. Il va pousser des millions de gens à travers des frontières. Là est la priorité. Les 800 milliards représentent 20 fois, 30 fois, ce dont on a besoin pour faire la transition écologique. » « Il faut faire baisser les causes de guerre », insiste-t-il, regrettant que les Européens soient « en train d’être en retard d’une bataille ».

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Dernières nouvelles