Toujours en attente d’un gouvernement, le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a appelé vendredi l’ensemble de la gauche, en particulier les socialistes, à soutenir la motion de censure que LFI prévoit de déposer à la reprise de la session parlementaire. Cette initiative fait suite aux récentes déclarations de Sébastien Lecornu, qui a notamment décidé de mettre de côté la taxe Zucman et le retour de l’ISF, rapportent TopTribune.
Mélenchon a affirmé que « les nigauds sont servis : Lecornu fait du Macron. Ni plus ni moins. Au moins c’est franc. Il est temps pour la gauche de l’hémicycle de rallier la censure insoumise. » Cette critique s’adresse également aux socialistes, qui pourraient se sentir visés pour avoir cherché à dialoguer avec le nouveau Premier ministre.
« Je constate qu’il prépare activement sa censure »
Par la suite, la présidente des Ecologistes, Marine Tondelier, a également menacé de censure, pointant que le Premier ministre dit « non à toutes les mesures de gauche » tout en acceptant « toutes les mesures de droite ». Elle a appelé ses collègues à prendre conscience que l’orientation budgétaire ne changera pas sous Lecornu, ce qui est également l’avis d’Éric Coquerel, président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée nationale.
Dans le même élan, des voix au sein du parti socialiste ont réagi aux propos de Lecornu dans le Parisien. Celui-ci a rejeté l’idée d’une suspension de la réforme des retraites. Arthur Delaporte, porte-parole des députés PS, a exprimé son indignation face à cette interview, déclarant qu’il « s’étouffe » à la lecture de celle-ci.
Jérôme Guedj, député PS, a souligné que le Premier ministre demeure « mystérieux sur le contenu de son budget, alors que le temps presse ». Selon lui, pour qu’il y ait véritablement un débat parlementaire, Lecornu devrait inclure dans son budget initial des éléments cruciaux comme la taxation des hauts patrimoines, la suspension de la réforme des retraites et un soutien au pouvoir d’achat.
