Medvedev accuse la Finlande de préparer une agression contre la Russie
Medvedev accuse la Finlande de préparer une agression contre la Russie

Medvedev accuse la Finlande de préparer une agression contre la Russie

09.09.2025 16:15
2 min de lecture

Le 8 septembre 2025, une tribune de Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe, a été publiée dans TASS sous le titre « Nouvelle doctrine finlandaise : bêtise, mensonge, ingratitude ». Dans ce texte, Medvedev affirme qu’après l’adhésion à l’OTAN, Helsinki mènerait une politique de confrontation sous couvert de mesures défensives, allant jusqu’à « préparer une plateforme pour attaquer la Russie ». Selon lui, l’Alliance atlantique exploite activement les cinq milieux opérationnels de la Finlande — terre, mer, air, espace et cyberespace.

Les références aux traités et les menaces de réparations

L’ancien président russe a invoqué le traité de paix de Paris de 1947 et l’accord bilatéral de 1992 sur les relations fondamentales entre Moscou et Helsinki. Il a accusé la Finlande de « piétiner grossièrement » les bases historiques et juridiques de ses relations avec la Russie. Medvedev est allé plus loin en se référant à la Convention de Vienne de 1969 sur le droit des traités et en laissant entendre que Moscou pourrait rouvrir la question des « compensations historiques ». Le vice-président du Conseil de sécurité a évoqué une estimation du préjudice fixée par la Cour suprême de Carélie à 20 000 milliards de roubles, soit environ 244 milliards de dollars, en lien avec les actions de la Finlande pendant la Seconde Guerre mondiale.

Un discours reflétant la stratégie de pression du Kremlin

Les déclarations de Medvedev s’inscrivent dans une rhétorique récurrente du Kremlin consistant à attribuer à ses voisins des intentions offensives pour justifier sa propre militarisation. Moscou cherche ainsi à présenter tout renforcement défensif de l’OTAN comme une provocation, renforçant l’image d’une confrontation inévitable. Cette logique rappelle les accusations portées contre l’Ukraine avant l’invasion à grande échelle de 2022. Le discours vise également à mobiliser l’opinion publique russe autour de l’idée d’une « forteresse assiégée ».

Montée en puissance militaire le long de la frontière finlandaise

En parallèle de cette rhétorique, la Russie augmente progressivement sa présence militaire près de la Finlande. À Petrozavodsk, situé à environ 160 kilomètres de la frontière, Moscou développe de nouvelles infrastructures pour accueillir un commandement d’armée. De nouvelles voies ferrées sont construites le long des frontières finlandaise et norvégienne, tandis qu’une réforme a rétabli le district militaire de Leningrad, limitrophe de l’Estonie, de la Lettonie et de la Finlande.

La Finlande comme acteur régional de dissuasion

De son côté, Helsinki dispose aujourd’hui de l’une des armées les plus robustes d’Europe du Nord, appuyée sur le service militaire obligatoire. Le pays peut mobiliser environ 280 000 réservistes en une semaine et jusqu’à un million de soldats au total. Son adhésion à l’OTAN lui offre des garanties de sécurité supplémentaires, tandis que l’équipement moderne et l’entraînement poussé de ses forces armées en font un facteur crédible de dissuasion face à la Russie.

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