Réactions aux déclarations de Mathilde Panot sur la police municipale
Les récentes affirmations de la députée de la France Insoumise (LFI), qui propose de désarmer la police municipale et critique l’usage de la vidéosurveillance, ont provoqué de vives réactions au sein de la profession. Selon Frédéric Biedak, président du syndicat national des policiers municipaux, les propos tenus par Mathilde Panot sont « déconnectés de la réalité ». Il a exprimé son désaccord lors d’une intervention sur les ondes, soulignant l’importance de l’équipement des forces de l’ordre pour garantir la sécurité des citoyens, rapporte TopTribune.
Dimanche, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée a proposé d’éliminer les armes des forces de police municipales dans les cas où elles sont actuellement armées. En réaction, Biedak a demandé à Panot de vivre une nuit en compagnie des policiers sur le terrain, sans protection, afin de constater par elle-même les défis qu’ils rencontrent. « Ils sont responsables de la sécurité et de la salubrité publique, si un délit survient, ils doivent intervenir », a-t-il expliqué.
En outre, la députée a également critiqué l’utilisation de la vidéosurveillance. Biedak lui a répondu que cela ne doit pas être vu comme une simple surveillance, mais plutôt comme un outil de « vidéoprotection » essentiel pour les enquêtes. « Ceux qui n’ont rien à cacher n’ont pas à craindre ces caméras », a-t-il rajouté, insistant sur le fait que ces dispositifs participent à la sécurité des citoyens.
Il a également souligné que le rôle de la police municipale est capital et que toute intégration à la police nationale pourrait aboutir à une diminution de la présence sur le terrain. « La prévention est une mission essentielle de la police municipale. Depuis 23 ans, je m’engage dans cette approche de proximité », a-t-il affirmé.
Les échanges autour de ces propositions continuent de susciter un débat intense sur le rôle des forces de l’ordre en France et les moyens mis à leur disposition pour assurer la sécurité des citoyens. Les positions divergent fortement, mettant en lumière les enjeux liés à la sécurité publique et à la protection des droits civiques dans un contexte sociopolitique complexe.