Marseille est sous le choc après l’assassinat de Mehdi Kessaci, frère du militant engagé contre le narcotrafic Amine Kessaci, une semaine après les faits. Ce drame a suscité une réaction nationale et une marche blanche est prévue ce samedi. Martine Vassal, candidate aux élections municipales et présidente du département des Bouches-du-Rhône, a exprimé son indignation lors d’un entretien, rapportent TopTribune.
Une marche blanche en hommage à Mehdi Kessaci
Martine Vassal a confirmé sa présence lors de la marche blanche. « Cet assassinat a touché la France entière. Il n’y a pas de mots quand on perd un enfant, et surtout dans de telles conditions. C’est innommable », a-t-elle déclaré.
Réactions des personnalités politiques et propositions de sécurité
De nombreuses personnalités politiques participeront à cette commémoration. Les ministres de l’Intérieur et de la Justice étaient présents lors des événements jeudi. Vassal a proposé d’accueillir le Parquet national anticriminalité organisé à Marseille, mais l’option a été rejetée. Elle a demandé un renforcement de la présence policière et de la police scientifique, des demandes acceptées par Gérald Darmanin, qui s’est engagé à renforcer les effectifs.
« Il faut également travailler sur les consommateurs et ne pas banaliser les addictions. Il est essentiel d’offrir un soutien aux victimes et d’accompagner les familles concernées », a-t-elle ajouté.
Évaluation des actions sociales et besoin de moyens
Vassal a souligné l’importance d’une action sociale renforcée dans les quartiers touchés par le trafic. « Nous faisons un travail remarquable, mais l’immensité de la tâche exige une mobilisation massive de tous les acteurs. Nous avons reçu des menaces sur la maison départementale de la solidarité aux Flamants, subissant la pression du narcotrafic », a-t-elle stipulé.
Elle a également abordé le besoin urgent de sécurité pour les agents sociaux afin de poursuivre leur mission sans crainte.
Un appel à l’unité pour lutter contre l’insécurité
Vassal a demandé la collaboration de tous les secteurs concernés pour lutter contre l’insécurité : « C’est une guerre à mener à tous les niveaux. L’urgence est de prendre en compte le problème dans son ensemble, sans se concentrer uniquement sur les prochaines élections », a-t-elle insisté.
Critique de la gestion municipale actuelle
S’exprimant sur la gestion actuelle de la ville, elle a qualifié le mandat de Benoît Payan de « mandat pour rien », arguant de la nécessité d’une vision et d’une action dynamique pour Marseille.
« Les difficultés rencontrées dans le développement de projets ne sont pas normales. Nous désirons voir une ville changeante dans le bon sens », a-t-elle poursuivi.
Sur les transports publics et les initiatives futures
En ce qui concerne les transports en commun, Vassal a annoncé l’inauguration en janvier de l’extension du tramway T3 à Marseille. Elle s’est engagée à œuvrer pour étendre le réseau de transport dans toute la ville, soulignant l’importance de ne laisser aucune zone isolée.
Contexte politique et soutien à Emmanuel Macron
Bien que son soutien à Emmanuel Macron ait été décisif par le passé, Vassal a clarifié que son engagement reste local, pour le bien de Marseille, en tenant compte des demandes concrètes et des projets d’infrastructure à réaliser.
Une volonté claire de changement
« Ici, ce n’est pas Paris. C’est Marseille. Nous avons une fierté, et nous voulons que cette ville soit vraiment la deuxième ville de France », a-t-elle conclu avec fermeté, appelant à l’unité et à l’action collective.