À six mois des élections municipales, la présidente du département des Bouches-du-Rhône et de la métropole Aix-Marseille, Martine Vassal, fait face à de graves accusations de détournements de fonds publics, signalées à la justice. Ces allégations, rapportées par le Nouvel Obs, ont été fermement niées par l’élue.
Dans son propos, un ancien cadre de la collectivité locale, Erwan Davoux, accuse Vassal de « détournements de fonds publics », de « corruption passive » et d’infractions au Code des marchés publics. L’ex-directeur des relations internationales, dont le contrat n’a pas été renouvelé, affirme avoir alerté le Parquet national financier sur ces faits, mettant en lumière des dépenses excessives lors de déplacements officiels ainsi que des subventions « clientélistes » attribuées à certaines associations de communautés juives et arméniennes.
Riposte de Vassal
Martine Vassal a réagi sur X, qualifiant ces accusations d’« infractions imaginaires ». Elle a également contre-attaqué, évoquant une « enquête préliminaire en cours contre Erwan Davoux », qu’elle accuse d’incitation à la haine. En conséquence, elle a engagé une procédure disciplinaire et a déposé une plainte pour « chantage ».
Martine Vassal a également publié des captures d’écran sur les réseaux sociaux, où l’on peut voir l’ancien cadre critiquer le gouvernement israélien ainsi que des messages menaçants évoquant une « machine infernale ».
Réactions de Davoux
Contacté par La Provence, Erwan Davoux a nié avoir exercé des pressions. Concernant les accusations d’incitation à la haine, il a rejeté tout antisémitisme en rappelant ses origines juives. Il a aussi annoncé par le biais de son avocate qu’il envisageait de déposer de nouvelles plaintes dans les jours à venir. Le parquet de Marseille, sollicité sur cette affaire, a pour sa part refusé de commenter.
Dans un climat politique tendu, alors que Martine Vassal pourrait prétendre à une candidature dans une union de la droite et du centre pour les prochaines élections municipales à Marseille, cette affaire apparaît comme un obstacle majeur lors de la rentrée politique. « La politique pour nuire à une potentielle candidate à la mairie de Marseille n’autorise pas tout », a déclaré l’élue, soulevant des questions sur l’intégrité du processus électoral.
, rapporte TopTribune.