La cheffe des Ecologistes, Marine Tondelier, a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2027 dans une interview accordée au Nouvel Observateur. Âgée de 39 ans et à la tête du parti écologiste depuis décembre 2022, elle entend incarner une gauche unie autour des enjeux écologiques. Présentant sa candidature comme « un acte d’amour pour la France », elle se dit convaincue qu’une victoire est possible pour son camp, rapporte TopTribune.
« Je suis une femme, jeune, écologiste, je viens du bassin minier du Pas-de-Calais alors je devrai sans doute me battre deux fois plus que d’autres : j’y suis prête », a-t-elle affirmé, soulignant qu’« une présidente écologiste doit être un bouclier pour les Français ». Elle promet de donner tout ce qu’elle a pour « empêcher notre pays de basculer entre les mains de l’extrême droite, mais aussi pour réparer ce qui a été abîmé, les services publics, la démocratie, l’environnement, et aussi le lien entre les Français ».
Désignation officielle du parti en décembre
Sa désignation par le parti des Écologistes, prévue pour début décembre, semble imminente. Toutefois, Marine Tondelier devra faire face à ses alliés de la gauche lors d’une primaire toujours en préparation. Des députés comme François Ruffin et Clémentine Autain, issus de la mouvance insoumise, ont déjà déclaré leur intention de participer.
Considérant que « la condition de la victoire, c’est une candidature dans laquelle un maximum d’électeurs de gauche se retrouvent », Marine Tondelier est persuadée que la primaire de la gauche et des Ecologistes se tiendra, malgré le refus de participation du leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, et de Raphaël Glucksmann de Place Publique.
Elle a même proposé « un débat sur le sujet » : « Je préfère en débattre avec eux maintenant que quand il sera trop tard et qu’ils se renverront la responsabilité de l’échec au visage », a-t-elle déclaré. « Je viens d’un territoire où on ne baisse pas la tête. Aujourd’hui, c’est celle de tout un pays que je veux aider à relever », a affirmé l’élue d’Hénin-Beaumont, ayant construit son engagement politique dans le combat contre l’extrême droite dans ce bastion du Rassemblement national.