Manifestations à Évreux : la colère des habitants contre les mesures budgétaires du gouvernement de Sébastien Lecornu

Manifestations à Évreux : la colère des habitants contre les mesures budgétaires du gouvernement de Sébastien Lecornu

18.09.2025 19:03
2 min de lecture

Mobilisation nationale : des manifestations marquées à Évreux et Vernon contre le gouvernement

Le 18 septembre 2025, des rassemblements massifs se sont tenus dans le département de l’Eure, où l’actuel Premier ministre Sébastien Lecornu a forgé sa carrière politique. À Évreux, un cortège important a attiré l’attention, avec des militants syndicaux estimant entre 1 000 et 1 200 manifestants présents, selon les mots de Jean-Paul, l’un des participants, qui a indiqué que le boulevard de la Buffardière était bondé, déborder sur la rue Victor-Hugo, et que des individus continuaient à arriver et se garer sur la pelouse, rapporte TopTribune.

Évreux, en tant que préfecture de l’Eure, a une signification particulière pour Lecornu, ayant été son terrain politique principal. La manifestation a d’ailleurs passé à quelques centaines de mètres du conseil départemental, où il siège depuis dix ans. Un militant de Force ouvrière a crié : « Faites du bruit pour qu’il nous entende ! »

Les critiques à l’égard de Lecornu se sont multipliées. Olivier Guillot, secrétaire départemental de la CGT, a exprimé son mécontentement : « Il a beau être de chez nous, il n’a pas laissé que des bons souvenirs. Fermetures de services de proximité, abandon des quartiers populaires… Et puis regardons son positionnement : il incarne l’aile la plus droitière du macronisme. »

« Je ne vois pas en quoi il pourrait apporter une réponse différente de celle que François Bayrou nous a envoyée récemment dans la gueule. Vraiment pas. »

Olivier Guillot, secrétaire départemental de la CGT

Philippe Brun, député socialiste de la 4e circonscription de l’Eure, a également exprimé des réserves : « Je ne crois pas qu’il soit l’homme de la situation. J’ai refusé à deux reprises d’être ministre. Si m’appelait, je lui ferais la réponse : ‘C’est non’. Je ne vais pas commencer à 33 ans une carrière de ministre de droite. »

Les rues d’Évreux ont vu défiler des représentants d’une France en désaccord. Johanne, agent d’entretien, a quitté ses tâches quotidiennes pour rejoindre le mouvement. « Ras-le-bol de chez le ras-le-bol, » a-t-elle déclaré, mentionnant des problèmes personnels tels qu’un fils au chômage malgré un bac +5 et l’augmentation des coûts de la vie.

À Vernon, la deuxième ville de l’Eure, une centaine de personnes se sont réunies devant l’hôtel de ville, dépliant une banderole proclamant un « gouvernement de la honte. » Philippe Sellier, responsable du syndicat enseignant Snep-FSU, a précisé que cette mobilisation tardive était nécessaire : « Sa gestion de la ville entre 2014 et 2015 n’a pas laissé que de bons souvenirs. »

La manifestation à Vernon a également rappelé aux électeurs le passé de Lecornu, suscitant des échanges de souvenirs partagés au café local, où Gérard a plaisanté sur ses erreurs passées de jeunesse en votant pour lui, tandis qu’autres reconnaissaient son aptitude à dialoguer.

Eric Carrière, un habitant ayant travaillé avec Lecornu, a assuré : « En dix ans de relations, je l’ai toujours trouvé à l’écoute. Quand on lui disait quelque chose, ça ne tombait pas dans l’oreille d’un sourd. » Cette proximité a amené Carrière à offrir son aide, espérant devenir ministre de la Culture, mais le Premier ministre n’a pas encore répondu.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Dernières nouvelles

À NE PAS MANQUER