Malgré la guerre et l'incertitude, des Français juifs continuent de s'installer en Israël
Malgré la guerre et l'incertitude, des Français juifs continuent de s'installer en Israël

Malgré la guerre et l’incertitude, des Français juifs continuent de s’installer en Israël

11.10.2024
1 min de lecture

Retraités ou jeunes parents, environ 1 500 Français de confession juive ont émigré en Israël depuis le 1er janvier 2023.

C’est un mouvement que n’ont pas stoppé les attaques du 7 octobre. Les Français juifs continuent à s’installer en Israël dans des proportions similaires aux années précédentes. Selon l’Agence juive, qui gère cette Alyah, près de 1 500 Français ont émigré en Israël sur les huit premiers mois de l’année. Comment expliquer ce choix d’aller vivre dans un pays en guerre ?

Aline et Alain, eux, avaient prévu leur départ vers Israël à leur retraite depuis longtemps. Depuis deux mois, c’est chose faite avec déjà plusieurs passages aux abris lors de tirs de roquette. La frontière libanaise n’est qu’à neuf kilomètres de leur ville de Nahariya, au grand dam de leurs proches. « Quand je leur ai dit que j’allais dans le nord, ils m’ont dit ‘dans le nord ?' », reconnaît Alain. Il ajoute : « S’il y a un missile qui va tomber et qu’on est là-dessous, ce sera le bon Dieu qui a décidé ». 

Dans ce contexte de guerre, Aline, elle, a eu envie de s’investir. Elle a envoyé des colis aux militaires et se montre sereine. « On n’est pas plus à l’abri en France qu’ici. Je dirais même qu’on est même plus à l’abri ici, sachant qu’on a nos soldats qui sont là pour nous protéger ».

Alain et Aline, installés à Nahariya (Israël). Octobre 2024

Elisheba, maman solo, est arrivée il y a seulement quatre jours. Elle dit « fuir la France », y pointe antisémitisme, immigration, insécurité, inflation. Et pourtant Elisheba a très peu dormi depuis son arrivée, à cause du bruit des tirs de défense anti-aérienne, tout comme sa fille de 12 ans. « C’est vrai qu’elle dort mal depuis qu’on est arrivées, dit-elle. C’est vrai que je la fais dormir dans l’abri. Si je ne dors pas pendant une semaine, ça va me peser. Puis à un moment donné, ça va s’arrêter. Ça ne va pas durer éternellement. »

Selon le responsable de l’accompagnement des Français à Nahariya, aucun de ceux accueillis pendant cette année de confit n’est reparti vivre en France

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